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fécondité, elle osa mépriser Latone, mère de Diane et d’Apollon, et défendit de lui rendre les honneurs divins. Latone irritée alla trouver ses enfants, qui, pour venger leur mère, percèrent de traits les sept fils et les sept filles de Niobé.

391. Mœstus… manat. Niobé avait été changée en rocher. On disait que souvent ce rocher versait des larmes.

v. 393. Illyrica. L’Illyrie, vaste contrée située au fond de l’Adriatique, entre la ville de Tergeste et la Macédoine. Elle comprenait la Dalmatie et la Liburnie.

v. 444. Phlegram. Suivant la fable, c’est auprès de Phlégra, ville de Macédoine, que se trouvait la vallée où les géants se rassemblèrent pour attaquer les dieux, qui ne parvinrent à les écraser que parle secours d’Hercule.

v. 457. Fulmine ejectus puer. C’est Bacchus, fils de Jupiter et de Sémélé. Junon, pour se venger de sa rivale, lui inspira le désir de voir Jupiter dans toute sa gloire. Elle était alors enceinte de Bacchus. Jupiter, après avoir essayé de la détourner de ce dessein, fut obligé de céder à ses prières. Elle parut donc devant le dieu ; mais à peine s’était-elle approchée de son trône, qu’elle fut consumée par la foudre. Jupiter, ayant sauvé l’enfant, le mit dans sa cuisse, où Bacchus resta pendant tout le temps que sa mère devait encore le porter.

v. 477. Euryti. Hercule avait demandé à Eurytus, roi d’Œchalie, sa fille Iole en mariage. Eurytus la lui refusa. Hercule furieux lui fit la guerre, et déclara qu’il tuerait tous les parents du roi, jusqu’à ce que la jeune fille elle-même vînt le supplier de l’épouser. Iole laissa tuer toute sa famille, plutôt que de se remettre volontairement entre les mains d’Hercule.

v. 561. Nestoream Pylon. Pylos, ville de Messénie, avait été fondée par Nélée, père de Nestor. Nélée ayant allumé le courroux d’Hercule, on ne sait pour quelle cause, celui-ci assiégea Pylos, et tua le roi ainsi que tous ses enfants, à l’exception de Nestor.

v. 562. Tecum conseruit. On rapporte que dans le combat qu’Hercule livra à Nélée, Pluton vint au secours des habitans de Pylos, et fut blessé par le fils de Jupiter.

v. 579. Et qui. Éaque, Minos et Rhadamanthe, les trois juges des enfers.

v. 587 : Spartani janua Tœnari. Le Ténare, promontoire de la Laconie, couvert de forêts dans toute son étendue. Au milieu se trouvait un antre d’une immense profondeur, et d’où s’exhalaient des vapeurs tètides. Les poètes disaient que c’était la porte du Tartare.

v. 684. Mœander. Le Méandre, fleuve d’Asie, dans la haute Phrygie, célèbre par le nombre et la variété de ses détours.

v. 758. Errant furentes. Ino, Agave, et Autonoé, filles de Cadmus, et qu’on appelait à cause, de cela les Cadmides, avaient déchiré Pauthée, dans un accès de fureur. On suppose qu’elles sont animées des mêmes transports, en enfer.

v. 759. Avida… avis. Les Harpies, filles de Neptune.

v. 915. Conditores urbis. Cadmus et ses compagnons.

v. 916. Trucis… Zethi. Zéthus, fils de Jupiter et d’Antiope, frère d’Amphion. Tandis que son frère jouait de la lyre, il passait sa vie à poursuivre les animaux au fond des bois. C’est pour cela que Sénèque lui donne ce surnom de trux.

v. 917. Larem regis advenu Tyrium. Cadmus, qui avait transporté ses lares de Tyr en Béotie.

v. 979. Cithœron. — Pallene. Le Cithéron, montagne de la Béotie ; c’est dans une des gorges de cette montagne qu’Œdipe rencontra son père Laïus, et le tua sans le connaître.

Pallène, ville de Macédoine, que beaucoup d’auteurs ont confondue avec Phlégra.

v. 1255. Arts nocens. Allusion à la cruauté de Busiris qui immolait les étrangers sur les autels de ses dieux.


THYESTE.

Il ne reste que dix vers détachés du Thyeste d’Euripide. Ennius, sous le titre d’Atrée ; Accius, L. Pomponius, Varius, Maternus, sous celui de Thyeste, avaient traité le même sujet. On peut comparer la pièce de Sénèque avec l’Atrée et Thyeste de Crébillon, et les Pélopides de Voltaire.

v. 140. Myrtilus. Myrtile. C’est lui qui conduisait le char d’Œnomaüs, roi de Pise. Il fut jeté dans la mer par Pélops. Un oracle avait prédit à Œnomaüs qu’il devait être tué par celui qui obtiendrait la main de sa fille Hippodamie. Le roi, effrayé, résolut de ne la point marier. Enfin, vaincu par les instances des siens, il déclara qu’il la donnerait à celui qui le surpasserait à la course eu char ; mais que tous les prétendants qui seraient vaincus devaient s’attendre à mourir. Plusieurs avaient déjà subi cette loi cruelle, lorsque Pélops se présenta. Il avait eu le soin de corrompre Myrtile, en s’engageant, selon les uns, à lui abandonner Hippodamie pendant la première nuit des noces, selon d’autres, une partie de son royaume. Myrtile, séduit par ses promesses, détacha de l’essieu la roue du char, qui fut renversé. Comme il venait demander à Pélops le prix de sa trahison, celui-ci le précipita dans la mer.

v. 273. Odrysia. Il faut entendre par ce mot la maison de Térée. Térée était roi de Thrace, et la province des Odrysiens était comprise dans son royaume. Ovide dit souvent les Odrysiens pour les Thraces.

v. 296. Natis. Agamemnon et Ménélas. Plusieurs écrivains ont pensé, sur la foi d’Homère, qu’Agamemnon et Ménélas étaient fils d’Atrée. En effet, Homère les appelle souvent les Atrides. D’autres ont prétendu qu’ils devaient le jour à Plisthène, fils de Pélops et d’Hippodamie, et frère d’Atrée et de Thyeste. On disait que Plisthène, en mourant, avait recommandé ses enfants à son frère Atrée, qui prit soin d’eux, et que c’est pour cela qu’on les appelait les Atrides.

v. 379. Seres. Les Sères, peuples de l’Asie, sur les confins de la Scythie.

v. 578. Bruttium… pontum. La mer qui baigne le pays des Bruttiens : ce pays est situé à l’extrémité de l’Italie, du côté qui regarde la Sicile.

v. 662. Phrygius tiaras. Pélops avait émigré de Phrygie en Grèce. On sait que les rois phrygiens portaient une tiare au lieu de couronne.

v. 860. Nervo Æmonio. Ces mots sont pris ici pour la corde de l’arc. On appelait l’arc du centaure Chiron, l’arc Hémonien, parce que le centaure était originaire de ce pays, qui était le même que la Thessalie.

v. 861. Senex. Ou rapporte que le centaure Chiron, accablé d’ennuis et fatigué de la vie ; supplia Jupiter de le faire mourir.

v. 864. Ægoceros. En français le Capricorne, l’un des signe du zodiaque. Il arrive en hiver.

v. 866. Ultima. Les Poissons, autre signe du zodiaque, le dernier de l’année romaine lorsqu’elle commençait au mois de mars.

v. 1049. Heniochus. Beaucoup d’écrivains ont cru qu’il y avait en Asie un peuple de ce nom, connu par la férocité de ses mœurs.


LES PHÉNICIENNES.

Les fragments de cette tragédie, ou mutilée par le temps,