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Page:Plaute - Comédies, traduction Sommer, 1876, tome 2.djvu/167

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NOTICE SUR LE PERSAN.



Jusqu’ici nous n’avons vu dans le théâtre de Plaute, comme héros amoureux, que des fils de famille dupant leurs pères avec l’aide d’esclaves intrigants ; ici c’est tout le contraire : c’est un esclave qui dépense pour son compte, qui mène pour son compte une intrigue amoureuse. L’absence du maître lui donne quelques mois de liberté ; il en profite pour mettre tout au pillage, en vrai fils de maison ; il a Ses maîtresses, il a des parasites de condition libre ; en un mot, il devient la copie parfaite des jeunes élégants et des débauchés. Comment finira-t-il ? à la potence, il faut l’espérer pour la morale ; mais le dénouement ne nous en dit rien, ne nous laisse rien pressentir, et à la dernière scène comme à la première, il règne en triomphateur dans la maison. Sa lutte contre le marchand d’esclaves a bien tourné pour lui ; il l'a trompé avec l’aide de son parasite déguisé en Persan (de là le titre de la pièce), et sa belle est à lui sans qu’il lui en coûte rien.

Comme contraste, nous avons une jeune fille de condition libre, aux nobles sentiments, à la conduite irréprochable ; elle souffre d’être mêlée par le parasite son père à une intrigue dont le scandale peut la déshonorer et l’empêcher plus tard de trouver un mari ; elle lui tient un langage digne et ferme ; elle se débat contre la violence d’un pouvoir paternel dont on fait un si triste usage ; mais ce pouvoir est absolu, elle doit se résigner.

Le Persan, dans certaines scènes, se rapproche beaucoup