Page:Plaute - Comédies, traduction Sommer, 1876, tome 2.djvu/59

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ARGUMENT.


Un jeune Athénien était passionnément amoureux d’une courtisane, libre de naissance, qui le payait de retour. Il va en ambassade à Naupacte : un militaire rencontre la belle, l’emmène malgré elle à Éphèse. L’esclave de l’Athénien s’embarque pour aller raconter l’aventure a son maître ; il est pris, et on le donne au militaire. Il écrit à son maître pour le faire venir à Éphèse : le jeune homme accourt et se loge dans la maison voisine, chez un hôte de son père. L’esclave perce le mur pour faire communiquer secrètement les deux amants. Il fait accroire que la courtisane a une sœur jumelle. Bientôt le maître de la maison lui prête sa cliente pour duper le militaire, qui se laisse prendre à l’espoir de faire un mariage. Il donne congé à sa mal tresse et se fait rosser comme adultère.


AUTRE ARGUMENT[1].

Un militaire emmène une courtisane d’Athènes à Éphèse. Un esclave veut aller annoncer cette nouvelle à son maître qui aime la jeune personne et qui est en ambassade ; mais il est pris sur mer et donné à ce même militaire. Il fait venir son maître d’Athènes, et perce secrètement le mur mitoyen des deux maisons, pour que les amoureux puissent se voir. Un espion, du haut du toit, les aperçoit dans les bras l’un de l’autre. On se moque de lui en lui faisant croire que c’est une autre femme, Palestrion décide le militaire à congédier sa maîtresse ; en l’assurant que la femme du vieux voisin veut l’épouser. Il la prie de s’en aller, la comble de présents ; puis il est surpris dans la maison du vieillard, et puni comme adultère.


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  1. Cet argument, qui est acrostiche, est attribué au grammairien Priscien.