Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/203

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guère que les Céraunes, divisés en 24 décuries; les Daorizes, en 17; les Daesiates, en103, les Docléates, en 33; les Dérétins, en 14; les Dérémistes, en 30; les Dindares, en 33; les Glinditions, en 44; les Melcomans, en 24; les Narésiens, en 102; les Scitares, en 72; les Siculotes, en 24; et les Vardéens, anciens dévastateurs de l'Italie, en un nombre de décuries qui n'excède pas 20.

[3] Outre les peuples précédents, cette contrée a été occupées par les Ozuéens, les Parthènes, les Hémasins, les Arthites, les Armistes. Épidaure, colonie, est à la distance de 100.000 pas du Naron. Depuis Épidaure sont des villes jouissant du droit de cité romaine, Rhizinium, Ascrivium, Butua, Orchinium, nommé précédemment Colchinium, d'après les Colchiens qui l'avaient fondé; le fleuve Drilo, et sur ses bords une île jouissant du droit romain, Scodra, à 17.000 pas de la mer. Il faut y joindre le souvenir, qui s'éteint, de beaucoup de villes grecques et de cités puissantes. En effet, dans cette région furent les Labéates, les Endérodunes, les Sasséens, les Grabéens, les Illyriens proprement dits, les Taulantiens et les Pyréens. Sur la côte, le cap Nymphaeum qui garde son nom, la ville de Lissum de droit romain, à 100.000 pas Épidaure.

(XXIII.) [4] A Lissum commence la province macédonienne : les nations Parthènes, et en arrière les Dassarètes; les monts de la Candavie, à 78.000 pas de Dyrrachium; sur la côte, Denda, jouissant du droit romain; Epidamnum (74), colonie, nom de mauvais augure, que les Romains changèrent en Dyrrachium ; le fleuve Aoüs, appelé par quelques-uns Aeas; Apollonie, jadis colonie des Corinthiens, à 4.000 pas de la mer, cité aux limites de laquelle est (II, 110) le célèbre Nymphaeum et habitent des barbares, les Amantes et les Bulions: sur la côte, la ville d'Oricum, fondée par les Colchiens; de là le commencement de I'Epire, les monts Acrocérauniens, auxquels nous avons placé (III, 5, 12) la fin de ce golfe de l'Europe. Oricum est a 85.000 pas du promontoire de Salente, en Italie.

XXVII. (XXIV) [1] Derrière les Carniens et les Japydes, le long du grand Danube, aux Rhètes touchent les Noriques. Villes de ces derniers : Virunum, Celcia, Teurnia, Aguntum, Vianiomina (75), Claudia, Flavium Solvense. Le pays des Noriques est limitrophe du lac Peiso et des déserts des Boïens; cependant ces déserts ont déjà reçu Sabaria, colonie du dieu Claude, et la ville de Scarabantia Julia.

XXVIII. (XXV.) [1] Là commence la Pannonie, féconde en glands; les sommets décroissants des Alpes vont, par le milieu de l'Illyrie, du nord au midi, s'abaissant, par une douce pente, à droite et à gauche. La partie qui regarde la mer Adriatique forme la Dalmatie et l'Illyrie, de laquelle il a déjà été parlé. La Pannonie s'étend vers le nord, où elle a pour limite le Danube. Elle renferme les colonies Aemona et Siscia; des rivières renommées et navigables se jettent dans le Danube : la Drave, qui arrive de la Noricie avec impétuosité; la Save, qui descend plus tranquillement des Alpes Carniennes, à 120.000 pas l'une de l'autre: la Drave, traversant les Serrètes, les Serrapilles, les Iases, les Andizètes; la Save, traversant les Colapians et les Breuques.

[2] Ce sont là les peuples principaux; on y trouve en outre les Arivates, les Azales, les Amantes, las Belgites, les Catares,