Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/212

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de Delphes Cnémis et Hyampolis; puis sur la côte de la Locride, Larymna, Thronium, ville auprès de laquelle le fleuve Boagrius se jette dans la mer; les villes de Narycion, d'Alope, de Scarphia; puis le golfe appelé Maliaque, du nom des habitants, où sont les villes d'Alcyone, d'Éconie, de Phalare.

XIII. [1] La Doride, qui vient ensuite, renferme les villes de Sperchios, d'Érinéon, de Boïon, de Pinde, de Cytinum. Derrière la Doride est le mont Oeta.


XIV. [1] Suit un pays qui a souvent changé de nom, l'Aemonie, appelée Argos Pélasgique, Hellade, Thessalie, Dryopide, surnoms donnés toujours d'après les rois de ce pays. C'est là que sont nés le roi nommé Graecus, d'où le nom de Grèce, et Hellène, d'où les Hellènes. Homère a appelé ces peuples de trois noms, Myrmidons, Hellènes et Achéens (Il., II, 68).

[2] Puis viennent les Phthiotes, limitrophes de la Doride; leurs villes sont Échinus, à l'embouchure du fleuve Sperchius ; à 4.000 pas du défilé des Thermopyles, Héraclée, appelée, à cause de cela, Trachin (âpre) ; le mont Callidromus; les célébres : Hellas, Halos, Lamie, Phthia, Arné.

XV. (VIII.) [1] En Thessalie, Orchomène, appelée jadis Minyée; la ville d'Almon, appelée par d'autres Salmon; Atrax, Pelinna, la source Hyperia, les villes de Phères, derrière laquelle est la Piéride, s'étendant jusqu’à la Macédoine, de Larisse, de Gomphi, de Thèbes Thessalienne: le bois Ptéléon, le golfe Pagasique; la ville de Pagase, appelée plus tard Démétrias; Tricca, les champs de Pharsale, avec une cité libre; Cranon, Ilétie; montagnes de la Phthiotide: le Nymphée, remarquable par des dispositions naturelles qui imitent les décorations des jardins; le Buzygée, le Donacésa, le Bermius, le Daphissa, le Chimérion, l'Atharnas, le Stéphané;

[2] en Thessalie, il y en a 34, dont les plus célèbres sont les Cercètes, l'Olympe, le Pierus, l'Ossa, qui a en face de lui le Pinde et l'Othrys, demeures des Lapithes. Ces montagnes regardent le couchant; le Pélion regarde l'orient : toutes sont rangées de manière à former un amphithéâtre dans lequel sont assises 75 villes. Fleuves de la Thessalie : l'Apidanus, le Phaenix, l'Énipée, l'Onochonus, le Pamisus: la fontaine Messéis, le lac Boebéis. Le fleuve le plus célèbre de ce pays est le Pénée; il naît auprès de Gomphi, et coule entre l'Ossa et l'Olympe, dans une vallée couverte de bois pendant 500 stades (kil. 92): il est navigable dans la moitié de cette étendue.

[3] Dans ce trajet se trouve la vallée de Tempé, longue de 5.000 pas, large d'environ un jugère et demi (ares 37,5), bordée à droite et à gauche de montagnes à pentes douces, et qui s'élevait à perte de vue; là à travers un bois verdoyant (09), coule le Pénée aux cailloux verdâtres, aux rives tapissées de gazon, et égayé par les concerts des oiseaux. Il ouvre son lit à l'Orcos (Styx), sans le recevoir toutefois; car après avoir porté cet affluent, qui surnage, ainsi que dit Homère (Il. II, 755), comme de l'huile, il le rejette, refusant de mêler à ses eaux argentées des eaux consacrées aux supplices et aux furies.

XVI. (IX.) [1] A la Thessalie est annexée la Magnésie, à laquelle appartient la source Libethra. Villes : Iolcos, Horménium, Pyrrha, Méthone, Olizon; le cap Sépias; les villes de Casthanée, de Spalathra, le cap Aeantium; les