Ebora, appelée aussi Liberalitas Julia;
[6] Myrtilis et Salacia, dont nous avons déjà parlé. Parmi les peuples tributaires, ceux qu'on peut nommer sans peine sont, outre des peuples de même nom que d'autres que nous avons cités à propos de la Bétique (III, 3, 10) : les Augustobrigiens, les Ammiens, les Aranditans, les Arabriciens, les Balsiens, les Caesarobriciens, les Caperenses, les Caurenses, les Colarnes, les Cibilitans, les Concordiens, les Elbocoriens, les Intéranniens, les Lanciens; les Mirobrigiens, surnommés Celtiques; les Médubriciens, dits Plombaires; les Océliens, dits Lanciens; les Turdules, dits Bardules,et les Tapores.
[7] La Lusitanie, jointe à l'Asturie et à la Gallicie, a de longueur 540.000 pas, et de largeur 536.000, d'après Agrippa. Quant à toutes les Espagnes, les côtes, d'un promontoire de la chaîne des Pyrénées à l'autre, ont, pense-t-on, de circuit 2.922.000 pas; d'autres l'évaluent à 2.600.000.
XXXVI. [1] En face de la Celtibérie sont plusieurs îles appelées Cassitérides par les Grecs (XXXIV, 47) à cause des mines de plomb qu'elles renferment; et, en face du promontoire des Arrotrèbes, six îles des Dieux, que quelques-uns ont appelées Fortunées. Au commencement même de la Bétique, à 25.000 pas de l'ouverture du détroit, est l'île de Gadis, longue, d'après Polybe, de 12.000 pas et large de 3.000. Dans le point le plus rapproché du continent, elle n 'en est pas à 700 pieds; ailleurs, la distance est de plus de 7,000 pas (II, 112). L'étendue qu'elle présente est de 15.000 pas;
[2] elle renferme une ville jouissant du droit romain, et appelée Augusta Julia Gaditana. Du côté qui regarde l'Espagne, à environ 100 pas, est une autre île allongée et large de 3.000 pas, où se trouvait la première ville de Gadis; elle est appelée par Éphore et Philistidès Erythie, par Timée et Silène Aphrodisias, par les Indigènes île de Junon. Timée dit que la plus grande a été appelée Cotinusse; les Romains l'appellent Tartessus, les Carthaginois Gadir, mot qui, en langue punique, signifie une haie; elle fut appelée Erythrie parce que les Tyriens, fondateurs de cet établissement, passaient pour venir de la mer Erythrée.
[3] Quelques-uns croient qu'elle fut habitée par les Géryons, dont Hercule emmena les troupeaux. Il y en a qui pensent que l'île des Géryom est différente, et que, située en face de la Lusitanie, elle porta jadis ce même nom d'Erythie.
XXXVII. (XXIII.) [1] Après avoir parcouru toute l'Europe, il faut en présenter les dimensions totales, afin que rien n'arrête ceux qui voudront s'instruire. Artémidore et Isidore en ont évalué la longueur, depuis le Tanaïs jusqu'à Cadix, à 8.214.000 pas. Polybe a écrit que la largeur de l'Europe, depuis l'Italie jusqu'à l'Océan, est de 1.150.000 pas; mais de son temps la grandeur en était inconnue. L'Italie même, comme nous l'avons dit (III, 6, 5 et 10, 3), a 1.120.000 pas jusqu'aux Alpes;
[2] des Alpes au port Britannique des Morins, en passant par Lyon, direction que Polybe paraît suivre, il y a 1.318.000 pas. Mais on a une mesure plus certaine et plus longue dans la direction du coucher de l'été et de l'embouchure du Rhin, en partant des mêmes Alpes, et en suivant le camp des légions de Germanie : elle est de 1.543.000 pas. Maintenant nous allons parler de l'Afrique et de l'Asie.