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Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/253

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appartenant aux Colophoniens, et dans l'intérieur Colophon elle même, baignée par l'Halésus: puis le temple d'Apollon Clarien, Lebedos, Notium, qui n'existe plus; le cap Corycéon, le mont Mimas, s'avançant de 250.000 pas dans la mer et s'abaissant vers le continent au niveau de la plaine. Alexandre le Grand avait ordonné de couper cette plaine dans une longueur de 7.500 pas, afin d'unir les deux golfes, et de faire une île d'Érythres et du Momas.

[6] Auprès d'Erythres furent jadis les villes de Ptéléon, d'Hélos, de Dorion; on y trouve le fleuve Aléon (XXXI, 10), Corynœum, promontoire du Mimas, Clazomènes, le mont Parthénie, et Hippi, appelée Chrytrophorie quand c'était un groupe d'îles ; Alexandre les joignit au continent par une chaussée de deux stades (mètres 368 ). Ont péri dans l'intérieur Daphnonte, Hermesia, Sipylum, appelée jadis Tantalis, capitale de la Méonie, et située là où est maintenant l'étang Sale; ont péri encore Archéopolis substituée à Sipylum, Colpe, substituée à Archéopolis, et Lébade, substituée à Colpe.

[7] En revenant sur nos pas, nous trouvons à 12.000 pas, sur la côte, Smyrne, fondée par l'Amazone Smyrne, rétablie par Alexandre, et heureuse du fleuve Mélès, qui a sa source non loin de là. Des montagnes, qui sont presque les plus célèbres de l'Asie, se déploient dans ces parages: Mastusia derrière Smyrne, et Termetis, finissant au pied de l'Olympe, l'Olympe finissant dans le Dragon, le Dragon dans le Tmolus, le Tmolus dans le Cadmus, le Cadmus dans le Taurus.

[8] Au delà de Smyrne, le fleuve Hermus crée des plaines auxquelles il donne son nom; il naît près de Dorylaeum, cité de Phrygie, et rassemble beaucoup de rivières, parmi lesquelles le Phryx, donnant son nom à la Phrygie, qu'il sépare de la Carie, l'Hyllus et le Cryos, grossis eux-mêmes des rivières de la Phrygie, de la Mysie et de la Lydie. Il y eut à son embouchure la ville de Temnos; maintenant on trouve à l'extrémité du golfe le rocher Myrmécès, la ville de Leuce sur un promontoire qui fut une île, et Phocée limite de l'Ionie.

[9] De la juridiction de Smyrne relève la plus grande partie de l'Éolie, dont il sera bientôt question, et de plus les Macédoniens surnommés Hyrcans, et les Magnètes surnommés Sipyliens. D'Éphèse, la seconde lumière de l'Asie, relèvent des peuples plus éloignés, les Césariens, les Métropolites, les Cilbians inférieurs et supérieurs, les Myso-Macédoniens, les Mastauriens, les Briullites, les Hypaepènes, les Dioshiérites.

XXXII. (XXX.) [1] Viennent ensuite l'Éolide, appelée jadis Mysie, et la Troade, adjacente à l'Hellespont : là, après Phocée, le port Ascanien; ensuite Larisse, qui n'existe plus, Cyme, Myrina, qui se donne le nom de Sébastopole; dans l'intérieur, Aegae, Attalia, Posidea, Néontichos, Temnos; sur la côte, le fleuve Titane, et la ville qui en porte le nom; Grynia, qui n'existe plus : il n'y reste que des ports abandonnés; c'était une île qui a été réunie au continent; la ville d'Elaea, le Caïque, qui vient de la Mysie;

[2] la ville de Pitane, le fleuve Canaïus; Canae, Lysimachie, Atarnée, Carène, Cisthène, Cilla, Cocylium, Thèbes, Astyre, Chrysa, Palaescepsis, Gergithos, Néandros, qui ont toutes péri ; la cité de Perpérène, le district d'Héraclée, la ville de Coryphas, les fleuves du Grylios et de l'Ollius; la contrée d'Aphrodisias,