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Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/270

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ceux-ci touchent les Pratites, dits Parhodon (le long de la route), qui occupent les portes Caspiennes. De l’autre côté de ces portes sont les déserts de la Parthie (VI, 29) et la chaîne du Cithénus ; puis une province la plus agréable de la Parthie, et qu’on nomme Choara. Le deux villes des Parthes, bâties autrefois contre les Mèdes, Calliope et Issatis, qui était jadis sur un autre rocher. La capitale de la Parthie est Hécatompylos, à 133.000 pas des portes Caspiennes. Ainsi le royaume des Parthes est fermé aussi par des portes. Quand on les passe, on trouve aussitôt la nation Caspienne étendue jusqu’au littoral, et donnant son nom aux portes et à la mer. A gauche sont des terrains montagneux. A partir de cette nation, et en revenant au Cyrus, on compte 125.000 pas ; de la même rivière si l’on se rend aux portes, 700.000 pas. Les itinéraires d’Alexandre le Grand font de ces portes une espèce de point central ; ils comptent de là à l’entrée de l’Inde 15680 stades (myr. 1699, 712) ; jusqu’à la ville de Bactres appelée Zariaspa, 3.700 (myr. 68, 08) ; de là jusqu’au Jaxarte, 5.000 (myr. 92).

XVIII. (XVI.) A l’orient des portes Caspiennes est une contrée appelée Apavortène, où est un lieu d’une fertilité renommée, appelé Dareium ; puis les Tapyres, les Anariaques, les Staures, les Hyrcaniens, dont le littoral, qui commence au fleuve Sideris, donne le nom à la mer Hyrcanienne ; en deçà, les fleuves Maxeras, Stratos, tous venant du Caucase ; puis la Margiane, renommée pour ses coteaux à vignobles, seule contrée vitifère dans ces parages, enfermée de tous côtés par des montagnes délicieuses, de 1.500 stades (myr. 27, 6) de mur, d’un difficile accès à cause de déserts sablonneux d’une étendue de 120.000 pas, située aussi en regard de la Parthie, et où Alexandre avait fondé Alexandrie : cette ville fut détruite par les barbares, et Antiochus, fils de Séleucus, bâtit dans le même emplacement une ville syrienne ; car, la voyant traversée par le Margus, qui, divisé en ruisseaux, sert à l’irrigation de la contrée de totale, il voulut qu’elle s’appelât Antioche ; elle a 70 stades de circuit ( kil. 12, 88) ; c’est là qu’Orode avait conduit les Romains faits prisonniers lors de la défaite de Crassus. Des hauteurs de cette contrée, par la chaîne du Caucase, s’étend jusqu’à la Bactriane la nation des Mardes, sauvage, indépendante ; plus loin, les Ochanes, les Chomares, les Berdrigéens, les Harmatotrophes, les Bomaréens, les Comans, les Marucéens, les Mandruéniens, les Iatiens ; fleuves : le Mandrus, le Gridinus ; au delà, les Chorasmiens, les Candares, les Attasins, les Paricans, les Saranges, les Parrhasins, les Maratians, les Nasotians, les Aorses, les Gèles, que les Grecs ont appelés Cadusiens ; les Matians ; la ville d’Héraclée, fondée par Alexandre, qui, renversée plus tard et rebâtie, fut nommée par Antiochus Achaïs ; les Derbices, dont l’Oxus, né dans le lac Oxus, traverse le pays par le milieu ; les Syrmates, les Oxydraques, les Hénioques, les Bateniens, les Sarapares, les Bactriens, dont la ville Zariaspe, nommée plus tard Bactre, a reçu son nom du fleuve ; les Bactriens habitent le versant du mont Paropamisus, à l’opposite des sources de l’Indus ; ils sont limités par le fleuve Ochus. Au delà, les Sogdiens, la ville de Panda, et, à l’extrémité de leur territoire, Alexandrie, fondée par Alexandre le Grand. Là sont les autels élevés par Hercule et par Bacchus, par Cyrus, par Sémiramis, par Alexandre ;