vint à la vie sur le bûcher funéraire ; et, comme on ne put le secourir à cause de la violence de la flamme, il fut brûle vif. Ou eu dit autant de L. Lamla, qui avait été préteur ; quant à C. Ǣllus Tubérou, qui avait exercé la préture, il fut retiré du bûcher, au rapport de Messala Rufus et de la plupart des auteurs. Telle est la condition des mortels : nous naissons pour ces caprices du sort, et dans l’homme il ne faut pas même croire à la mort. Nous trouvons dans les livres que l’âme d’Hermotime le Clazoménien, quittant son corps, allait errer dans les pays lointains, et qu’elle indiquait des choses qui n’auraient pu être connues que par quelqu’un présent sur les lieux ; pendant ce temps: le corps était à demi-mort : mais ses ennemis, qui se nommaient Cantharides, saisissant ce moment pour brûler son corps, enlevèrent, pour ainsi dire, l’étui à l’âme qui revenait. Ou dit même que l’âme d’Aristée a été vue à Procouuèse, s’envolant de sa bouche, sous la forme d’un corbeau ; récit singulièrement fabuleux, comme le suivant. Car je me fais la même idée pour Épiménide de Guosse ; enfant, et fatigué par la chaleur et la marche, il dormit dans une caverne peudant cinquante-sept ans ; au bout de ce temps il se réveilla comme s’il n’avait dormi qu’uue nuit, étonné de voir tout changé : puis en cinquante-sept jours il devint vieux, de telle façon cepeudant qu’il atteignit l’âge de cent cinquante-sept ans. Les femmes paraissent être particulièrement sujettes à ces morts apparentes, à cause des déplacements de la matrice : quand ou remet cet organe en place, la respiration revient. Cela fait le sujet d’un livre célèbre chez les Grecs, qui est d’Héraclide, où on lit qu’une femme qui était restée privée de sentiment pendant sept jours fut ramenée à la vie.
Varron rapporte que, pendant qu’il était uns des vingt commissaires chargés de la distribution des terres à Capoue, un mort qu’on portait en terre revint de la place publique chez lui, à pied; qu’il eu arriva autant à Aquluum; qu’à Rome aussi, Corlidius, mari de sa tante maternelle, le prix étant fait pour les funérailles, revint à la vie, et que celui qui avait commandé le convoi fut mis eu terre par lui. Il ajoute des détails fort singuliers :qu’il convient de rapporter de point en point : Cortldlus et sou frère étaient de l’ordre équestre; l’ainé parut avoir expiré ; on ouvrit son testament ; son frère cadet, qui était institué héritier, commanda les funérailles ; pendant ce temps, celui qui paraissait mort appela ses esclaves eu frappant des mains, et raconta qu’il venait de chez son frère, qui lui avait recommandé sa fille, et qui eu même temps lui avait indiqué une cachette ou il avait enfoui de l’or en secret, demandant a être enterré avec les funérailles qu’il avait commandées lui-même. Pendant ce récit, les domestiques du frère accoururent en toute hâte, et annoncèrent qu’il venait d’expirer : ou trouva l’or à l’endroit indiqué. Le monde est plein de pareilles prédictions ; mais il est inutile de les recueillir, car elles sont le plus souvent fausses, comme nous allons le montrer par un grand exemple. Dans la guerre de Sicile, Gabiéuns, brave marin de César, fut pris par Sextus Pompée, qui le fit égorger ; il resta tout le jour sur le rivage, le cou tenant à peine au tronc ; sur le soir, il demanda avec des gémissements et des prières à la multitude qui était réunie, que
I Ltit. (ut.) Aviota consularis in rogo revlxit : et quoniam Varro quoque auctor est, xx vtro se agros dividatleâ subventri non pntuet-at prœvatente llamma, vivus crema- Capnœ, quemdam qut efterretnr, toro domum remeasœ tus est. Similis causa in L. Lamia, prœtorio viro, tradt· pedibus. Hoc idem Aquini accidlsse. Roma: quoque Cor- tur. Nam C. :Etittm Tuberonem, prœtura fnnctnmarogo tldium materterœ suœ maritum funere locato revixisse, relatum , Messala Rufus, et plerique tradunt. Hœc est et tocatorem funeris ab eo elatttm. Adjicit miracula, qua: cottditio mortalium : ad has et ejusmodi occaslones for- tola Indicasse conveniat. E duobus lratribus eqttestris or- tttnœ gigntmur, uti tte homine ne morti quidem debeat dinis, Corfidio majori accidisse, ut videretur exspirassc, credt. Reperimus inter exempts, Hermotimt ctazomentt apertoque testamento recitatum lteredem minorem funeri anitnam relicto corpore errare solitam z vagamque e tan- institisse : interim ettm, qui videbatur exstinclus, p|•¤· ginqun mutta annuntiare , quœ nisi a praesente nosct non dendo coneivisse mtnisteria, et narrasse a fratre se ve- possent, corpore interim semianiml : donec cremato eo nisse, commendatam sihi fitiam ab eo. Demonstntum inimici (qui Cantttaridœ vocabantur) remeantt anlmae prœterea, qtto in loco defodisset aurum nulto const·.io,el 2 velut vaginam ademertnt. Arisleae etiam visam evotantem rogasse ut iis funebrihus, quœ comparasset, efferretttn cx ore in Proconneso, corvi efligIe,magna qttœ sequitur fa- Hoc eo narrante. fratris domesticl propere annunüavereî Imtosltate. Quam equtdem et in Gnosslo Eptmenide simili ·exantmatum ittum : et attrum, ttbi dixerat, repertum modo accipio : Puerum œstu et itinere Iessum in specu est. Pteua prœterea vtta est ltls vaticiniis , sed non confe- eeptem et qulnquaginta dormisse aunts : rerum faciem rends, quum sœplus falsa stnt, slcut ingenti exemplodo· mutationemque mirantem , vetut postero experrectum cebimus. Betto Siculo Gabienus Cœsarls classlarius fortif- rlie z htnc pari numero dierum senio ingrttente, ut tamen simus captus a Sex. Pompeto, jnssu ejns iuclsa canine, tn septtmum et qnlnquageslmum atqtte eerttesimum vita: et vtx coltœrente, jacuit tn titore toto die. Deinde quum 5 dnraret annttm. Feminarnm sextts huic malo videtur advesperavisset, cum gemttu precibusque congreglta mztxtme opportttnus, cottverslotte vttlvœ : quœ si corri· mttttitudine petiit, uti Pompclus nd se veniret, aut ali- gatur, spiritus restitnilur. Hue perlinet nobile apud Gm- quem ex arcanis mitteret z se enim ab lnferis nemissum. œsvolumen Heraclldis septem diebtts feminas exanimts habere quœ nuntiaret. Misit plures Pompeius ex amitie, ad t ttam revoeatœ. quibus Gabtenus dixit z lnleris diis placere Pompeil œusxs