Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/740

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716. PLINE.

1 X. Tbéopbraste (Hist., vn, 13) rapporte qu’il l est une espèce de bulbe naissant sur le bord des rivières, , qui renferme, entre l’enveloppe extérieure et la partle qui se mange, une sorte de laine avec laquelle ou fabrique certains chanssous et certaines étoffes ; mals, dans les exemplaires du molus que j’ai eus sous les yeux, ll n’ludlque ui le pays ou crolt cette plante. ul aucun détail plus précis, sl ce n’est qu’elle porte le uom d’èrlophorou (eriophorum angustifolium, L.). Du reste, tl ne falt aucune meutlou du apart ; et cependant il a exposé avec une grande exactitude l’histoire de toutes les plantes, trois cent quatrevlugt-dlx ans avant uous, comme nous l’avons

déjà dit ailleurs (xm, 80 ; xv, l) ; ce qui moutre que c’est depuis l’époque de cet auteur que l’usage du spart s’est lutrodult.

1 XI. Et pulsque nous avons commencé par les merveilles, nous les examinerons l’une après l’autre : parmi ces merveilles. la plus grande est sans doute que quelque chose nalsse ou vive sans racine. Tel est ce qu’on nomme la truffe : elle est entourée de tous côtés par la terre ; elle n’est fixée par aucune flbre, pas même par du chevelu, et l’endroit où elle s’engendrenc présente ni protubérance ni fente ; elle n’est pas, non plus, adhérente à la terre ; elle est même enveloppée d’une écorce, de sorte que nous ne pouvons absolument dlre ni qu’elle est de la terre, ni qu’elle est autre chose*qu’une production calleuse de la terre. Les truffes viennent généralement dans les lieux secs, sablonneux, et couverts de broussailles. Elles dépassent souvent un coing en grosseur, et elles 2 pèsent jusqu’à une llvre. Il y en à deux espèces : l’une, plelne de sable, ennemie des dents, l’antre parfaitement nette. On -les distingue encore par la couleur rousse, nolre et blanche a l’ln-I X. Theopbrastns auctor est, esse bulbi genus circa ripas amnium nascens, cujus inter summum corticem, eamque partem qiia vescuntur, esse laneam naturam, ex qua impilla vestes que qutedam conficiant. Sed neque regionem, in qua fiat, neque quldquam diligentiua, prœterquam eriophoron id appellari, in exemplarités, quœ quidem lnvenerim, tradit ; neque omnino ullam mentionem babet, cuncta cura magna persequutus ccexc anuls ante nos, ut jam et alio loro diximus : quo apparet, post id temporis spatium in usum venisse spartum. 1 XI. El quoniam a miraculés rerum cœpimus, sequemur eorum ordinem, in quibus vel maximum est, aliquid nasci aut vivere sine ulla radicc. Tubera bare voeantur, undique terra clrcumdala, nul lis que libris nixa, aut saltem capillamenlis, nec utique exiuberante loco in quo glgnuutur, aut rimes agente = neque ipsa lerra : cohaerent. Cortice etiam includnnlur, ut plane nec terram esse possimus dicere, nec aliud quam Ierrœ callum. Siccis liœc fere ei sabulosls locis, frutectosisque nascnulur. Excedunlszrpe 2 magnitudinem mali cotonei, etiam librali pondere. Duo eorum généra, arenosa dentibus inimica, elaltéra sincera. Distinguunlur et colore rufo, nigroque, et intus candidoa l

térlenr ; les plus estimées sont celles d’lù-lque. Les truffes croissent-elles, ou bien cette 1m13-]iy¢ production de la terre (car on ne peut y von sq. tre chose) acquiert-elle sans transition la forma arrondie et le volume qu’on lui trouve ? les trulles vivent-elles, ou ne vivent-elles past (Yen, je pense, ce qu’il n’est pas faellede comprendre. Du reste, elles pourrissent de la même façon que la bols. Lartlus Licinlus, personnage prétorien, qui rendait la justice à Carthagène en Espagne, ayant mordu dans une truffe, il y a quelques année (c’est un fait dont nous avons connaissance), rencontra à l’intérieur un denfer qui lui ébraola la dents de devant ; ce qui prouve que la truflsut une agglomération de nature terrestre. Toujours est-il que cette production appartient à celles qui vleuuent spontanément et ne peuvent se semer. XII» (ur.) Ce qu’on appelle mlsy (truffe blan-l che, tuber niveum, I)esfout.), dans la province Cyrénaîque, ressemble à la truffe ; i à une odeur excellente et un goût exquis ; il est plus chsrnu. Tels sont encore l’ltou de la Thrace et le gémion de la Grèce..

XIII. Quant aux truffes, on en rapporte een particularités : quand il y a en des plulesen automne et de fréquents tonnerres, alors elles naissent, et les -tonnerres surtout contribuent t leur production ; elles ne durent pas plus d’un an. Elles sont le plus tendres au printemps. En certains lieux on en attribue la naissance ådeseaux : ainsi, on prétend qu’il n’en vient pas à Mylilèflfii à moins que les rlvières, débordant, n’en appllrtent la graine de Tlares ; Tlares est un lieu où elles sont abondantes. `Les plus célèbres de “Slt sont dans les environs de Lampsaque etd’Ál0* peconnese ; les plus célèbres de la Grèce» ’W les environs d’Élls.

laudatiesima Afrleaa. Crescaut, anne vitiumid termllfl que enim aliud inlelligî polest) ea prollnus globelllf IN gnitudine, qua futiirum est : et vivantne, fllllpr facile arbitrer lntelllgl posse. Pulresoendi enuu communis est ils cum ligno. Lartio Licinio ’If jura reddenti in Hispania Cartliagiue, pwfiîfi lS§ ““ seimua accidisse, mordenti tuber, ut depreliensus mlle denarius primoa doutes inlleeteret : quo manileslum Gif» terrœ naliiram in se globarl. Quod certum est, 01 IS erunt quœ nascautnr, et seri non possiut. XII. Cii.) Simile œt et quod in Cyrenaica [›I’<}’ll°“ vocant misy, prœcipuum snavitate odoris ac saporfl. carnosius : et quod in Thracia iton, et quod III Gffl geranion.

XIII. De tuberibus hœc lraduntur peculiariler HIUUF1 fuerini imbres automnales, ac lonilrua crebfli WW "”° ei maxime e tonitribus : nec ultra annum durare rima aulem veruo esse. Quibusdam locisacceptfl fÿ feruntur : sicut lliilylenîs negant nascl, nisi etundallflf llumiiium inveclo semine ab Tiaris. Eat autemis hifi” quo plurima nascunlur. Asiœ nobilissima circa BMW 01 Alopeconnesum : Grœciae vero, circa Blin-