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856 PLINE.

Celut de Chalcédoine est trouble. Mais il vaut mieux distinguer les qualités que les provenances. Le premier est celui qui a quelque chose (139) de la pourpre ; le second, de la rose ; le troisième, de l’émeraude.* Les Grecs ont donné a chacune de ces espèces des noms appropriés. Le quatrième est nommé par eux Borée ; ll ressemble au matin d’un jour d’automne, et c’est celui qu’on nomme aérizuse. On trouve aussi un jaspe qui ressemble a la sarde, et un autre qui imite la couleur de la violette. Les autres espèces ne sont pas moins nombreuses, mais toutes sont ou trop bleues (Ho), ou semblables au cristal, ou ayant la couleur des 8 sébestes (xv, 12). Il y a encore le jaspe téréblnthacé ; dénomination impropre, je pense, car ce jaspe est comme composé de plusieurs autres jaspes. Les plus belles de ces pierres se portent (141) dans un chaton ouvert, dont l’or n’embrasse que les bords de la pierre. On regarde comme des défauts un éclat de peu de durée, un éclat vlslble de loln, le graln de sel, et toutes les défectuosités communes aux autres pierres (xxxvn,

18). On falt de faux jaspes avec du verre ; ou les reconnaît à ce qu’ils jettent leurs feux au loln, au lleu de les concentrer eu eux-mêmes. La pierre appelée sphragls ne diffère pas du jaspe ; elle n’appartient au domaine commun des pierreries que

parce qu’elle est très-bonne pour faire des ca- chets. (rx.) Tout l’orlent, dlt-on, porte les jaspes en amulettes (142). Parml les jaspes, la variété qui ressemble a l’émeraude est souvent coupée transversalement au mllleu par une llgne blanche : on la nomme grammatlas ; celle qui offre plusieurs llgnes, polygrammos. Je ne manquer al pas (143) de signaler en passant les mensonges des mages, qui prétendent que cette pierre est avantageuse a ceux qui ont des harangues a falrc. Il llones, quam boni talcs, dlstinguère. Optima ergo, quœ purpura : aliqnld babel : secunda, quœ rosœ: tertia, quœ smaragdi. Slngulis aulem Grœci nomina ex argumenlo dedere. Quarta apud eos vocalur Borea, cœlo aulumnall malutlno slmills : el hœc erll illa, qnœ vocalur aerizusa. Simfils est Gl sardœ, lmitats Gl violas. Nou minus multœ specles reliquœ, sed omnes ln vitlum cœruleœ, aul crys- tsllo simlles, aul myxis. llem terebinlhlzusa, lmproprio, ul arbilror, cognomlne, velul e mullis ejnsdem generis composts gemmls. Quamobrem praestantiores funda clud I tent I m r l es Ir am lec-un

urpa es, nec prœerquam a gn an o p

tente. Vltium est Gl brevls in ils nilor Gl longe splendens, Gl sal, etomnia quœ in caaterls. El vitro adulleranlur : quod manlfeslum lil, quum extra fulgorem spargunt, alque non ln se conllnent. Nec dlversœ, quas sphragidas vocant, publlco gernmarum dominio lis lanlum dato, quonlam oplime 4 signent. (nx.) Tolus vero Orleus pro amulelo geslare eas tradllur. Quae ex lls smaragdo slmills esl, sœpe transverse linea alba medla praecingilur, et grammatias vocalnr : quae plnrlbns, polygrammos. Libet obiter vanllatem magicam hic qnoque coarguère, qnoniam hanc concionanlibns milem esse prodidemnl. Est el onyclni juncla, qnœ iasponyx y a le jaspe joint a l’onyx, et nomme jasponyx. Il y a le jaspe qui tlent comme des nuages, et qul lmlte les flocons de neige ; le jaspe étollé, a points rutilants ; le jaspe semblable au sel de liée gare (144) (xxxr, 41, 8), et lejaspe commeen. fumé qu’on nomme capnlas. Nous avons vn un jaspe de qulnze pouces de long, dont on fltune effigle de Néron portant culrasse.

XXXVIII. Nous consacrerons aussi un [nfl-l graphe particulier au cyauos (pierre bleu), nom (145) qui a été appliqué tout a l’heureà un jaspe, à cause de sa couleur bleue. Le plus beau est le cyanos de Scythle, puls celui de Chypre, enfin celui d’Égypte. On l’lmlte très-bien avec le verre coloré ; et cette lnventlon, duea un roldÉgypte, a été, å sa glolre, consignés dans les livres. Le cyanos se dlvlse aussi en male et en-femelle. Quelquefois ll est parsemé d’uno ponsslèredorée, mals autrement que le saphir (146).

XXXIX. Le saphir (147), en effet, brille de points dorés. Il est bleu, rarement avec une teinte pourprée. Les plus beaux vlennent de la Médie. Aucune espèce n’est transparente. Au reste, cette pierre ne vaut rien pour la gravure, a raison de durillons cristallins qui s’y rencontrent. Les saphirs bleu de mer sont regardée comme mâles.

XL. Faisons à la suite une autre catégoriel des pierres purpurines, et de celles dont lanuance dérlve de la pourpre. Au premier rang sont les améthystes de l’Inde. Mais on en trouve aussi dans cette partie de l’Arahle qui est limitrophe de la Syrie et qu’on nomme Pétrée, dans la potlte Arménie, en Égypte, et en Galatle ; cellesde Thasos et de Chypre sont les molns pures et les molns estimées. Le nom qu’elles portent vient, dit-ou, de ce que l’éciat qu’elles jettent, arrivant jusqu’à la llmite de la couleur du vin, 11$ vocatur : el nubem complexa, Gl nlves lmitats. Est et stellala rutills punclls : est Gl sall similis Megarico : et veluli fumo lnfecta, quœ capnias vocalur. Magniludincmlsspldls quindecim unciarum vidlmus : formatsmque inde efllgiem Neronls lhoracatsm.

XXXVIII. Beddelnr Gl per se cyanos, accommodalnl paulo aule Gl iaspldi nomina a colore cœruleo. Opliml Sûyllliûl, dän Cypria, postremo Ašgyptia. Adulteralur maxime tinclura, idque in gloriam regis Egypli adscribilur, qui primus esm llnxil. Dividllur autem et hœc ln mares femlnasque. lneslei allquaudo Gl aureus pulvî8› M qualls sapphlrls.

XXXIX. ln lle enim anrum punctls oolluœt. Cœrulell sapphlri, rarumque ni cum purpura. Optima apud lledw nusquam tamen perlucidœ. Prreterea inutiles scalplum lnterveuienlibus crystsllinls centris. Qnœ snnl ex ils cyand coloris, mares exlslimanlu r.

XL. Alius ex hoc ordo purpnreis dabilur, Gl ab illis de* 1 oendentibus. Prlnclpalum amethysti lndlcœ teuenl. Sed ifl Arabiœ quoque parte, quœ finitima Syriœ Petrœa vocfllllfv Gl in Armenia mlnore, et in dšgypto, et in Galalia ’GW-’"““ mr : sonlidissimac anlem vilissîmœqnqln ’fhasoel C !P’°-