Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T2 - 1850.djvu/580

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
INDEX ET NOTICE


DES ARTISTES CITÉS PAR PLINE


Acragas, graveur sur argent. On ne sait au juste ni son âge, ni sa patrie. On voyait à Rhodes, dans le temple de Bacchus, du temps de Pline, des coupes dont les ciselures représentaient des bacchantes et des centaures ; on avait aussi de lui des chasses sur des coupes, d’une grande réputation (XXXIII, 55).

Æginète. Ce nom a été pris pour un nom de pays, et on a pensé qu’il s’agissait d’un artiste né dans l’Ile d’Égine ; mais le contexte de Pline montre que c’est un nom d’homme. Cet Æginète fut un modeleur, et frère du peintre Pasias. Néalcès eut pour broyeur de couleurs Érigone, qui devint peintre lui-même et qui eut pour élève Pasias. Or, Néalcès fut contemporain et ami d’Aratus de Sicyone. On peut donc croire qu’Æginète et Pasias ont fleuri vers la 140e olympiade (XXXV, 40, 20).

Aétion, peintre, contemporain d’Alexandre le Grand. M. Ian croit qu’il faut lire partout dans Pline Aétion, au lieu de Échion. Voyez ce nom ; voyez aussi la note 46 du livre XXXIV.

Agéladas, d’Argos. Un sculpteur célèbre de ce nom fut le maître de Phidias, de Polyclète et de Myron ; il fut Argien, et fleurit vers la 70e olympiade. Mais ce ne paraît pas être l’Agéladas de Pline, qui place le sien (XXXIV, 19, 1) dans la 87e olympiade. M. Sillig pense qu’il faut admettre l’existence de deux Agéladas. M. Raoul Rochelle (Lettre à M. Schorn, p. 173) combat cette opinion : suivant lui, tous les ouvrages connus d’Agéladas sont renfermés entre la 64e et la 82e olympiade ; ce qui convient au maître de Phidias. Un seul fait exception ; c’est l’Hercule de Mélité, érigé à Athènes pour la fin de la grande peste, l’an 3e de la 87e olympiade. Ce fait est allégué par le Schol. d’Arist. Ran. 504. Mais en même temps le Scholiaste dit que cet Agéladas, auteur de l’Hercule, était d’Argos et maître de Phidias, ce qui implique contradiction ; car l’Agéladas d’Argos aurait eu bien plus de cent ans dans la 87e olympiade. Eu conséquence M. Raoul-Rochette rejette le dire du Scholiaste et celui de Pline. Toutefois il fait remarquer que Pline a eu évidemment sous les yeux une notice semblable à celle qu’avait le Scholiaste.

Agesander, sculpteur, de Rhodes, exécuta avec Polydore et Athénodore, pour Titus, le Laocoon qui était dans le palais de ce prince, et qui nous a été conservé (XXXVI, 4, 24).

Aglaophon, de l’Île de Thasos, peintre, que Pline (XXXV, 36, 1) met à la 90e olympiade. Il était petit-fils d’un autre Aglaophon qui fut peintre aussi, et qui fut père de Polygnole, peintre célèbre.

Agoracrite, de Paros, statuaire et sculpteur, disciple de Phidias (XXXVI, 4, 6).

Alcamène, statuaire et sculpteur, né à Limnes, quartier d’Athènes, fut disciple de Phidias, et jouit d’une très-grande réputation (XXXIV, 19, 1 ; XXXVI, 4, 5).

Alcimaque, peintre. Pline (XXXV, 40, 14) cite de lui un tableau représentant Dioxippe vainqueur au pancrace à Olympie. Comme ce Dioxippe vécut du temps d’Alexandre le Grand, le peintre doit être sans doute placé à la même époque.

Alcisthène, femme qui se livra à l’art de la peinture (XXXV, 40, 22).

Alcon fit à Thèbes un Hercule en fer, induit à cela par la patience du dieu dans les travaux (XXXIV, 40, 1).

Alevas est mis par Pline au nombre des artistes qui ont le mieux représenté en airain les philosophes (XXXIV, 19, 36).

Alexis, statuaire, élève de Polyclèle (XXXIV, 19, 2).

Amphicratès, statuaire, auteur de la Lionne, monument élevé en l’honneur de Leæna, associée à Harmodius et Aristogiton (XXXIV, 19, 23). Les éditions ont Tisicrates ; mais le manuscrit de Bamberg a Amphicratès.

Amphion (XXXV, 36, 18). Nom altéré, en place duquel il faut lire Mélanthius. Voy. ce mot.

Amphistrate, sculpteur. On avait de lui une statue de l’historien Callisthène ; il vécut du temps d’Alexandre le Grand (XXXVI, 4, 23).

Anaxandre, peintre qui ne manquait pas de renom, et que Pline range parmi ceux qu’on ne cite qu’en passant (XXXV, 40, 21).

Androbius, peintre d’une époque ignorée, représenta le plongeur Scyllis coupant les ancres de la flotle des Perses (XXXV, 40, 13).

Androbule, statuaire, représenta très-heureusement les philosophes (XXXV, 19, 36).

Androcydès, de Cyzique, peintre contemporain et rival de Zeuxis (XXXV, 36, 5). Voy. ce que Plutarque dit de lui (Pélop. XXV).

Antœus (XXXIV, 19, 3), statuaire assez renommé, et que Pline place à la 155e olympiade. M. Sillig écrit ce nom Antheus.

Anthermus (XXXVI, 4, 2). Dans les éditions de Pline on trouve Anthermus et son fils, de même nom. Ces deux noms sont altérés ; il faut lire pour le premier Archennus, et pour le second Athenis, comme l’a fait M. Sillig dans son édition. Voy. ces noms.

Antidotus (XXXV, 40, 6), peintre, fut élève d’Euphranor, et eut pour élève le très-célèbre peintre Nicias d’Athènes ; il fleurit vers la 111e olympiade.

Antignolus (XXXIV, 19, 36), statuaire. Son nom est, dans les anciennes éditions, Antigonus ; mais M. Sillig lit Autignotus, leçon confirmée par le manuscrit Bamberg. Il était probablement Athénien, et florissait dans le siècle d’Auguste ; il avait fait une statue du roi Rhescuporis, fils de Cotys. Voy. Raoul-Rochette, Lettre à M. Schorn, p. 205.

Antigonus (XXXIV, 19, 34), statuaire. Sa patrie est inconnue ; il avait représenté les combats d’Attale et d’Eumène contre les Gaulois. Or, Atlale vainquit les Gaulois la 2e année de la 135e olympiade (239 avant J. C.) ; c'est donc là l’époque d’Antigonus. Il avait composé des livres sur son art.

Antimachus (XXXIV, 19, 36), statuaire, dont la patrie et l’époque sont inconnues. Il avait fait des statues de femmes célèbres.

Antipater (XXXIII, 55), célèbre graveur sur argent.

Antiphilus, peintre, cité deux fois par Pline (XXXV, 37)