Page:Pline le Jeune - Panégyrique de Trajan, trad. Burnouf, FR+LA, 1845.djvu/3

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


PRÉFACE


DE LA PREMIÈRE ÉDITION.


Dans le cours de mes études sur Tacite, j’ai eu trop souvent besoin de consulter Pline le jeune, pour ne pas reconnaître combien une lecture attentive de cet écrivain peut contribuer à l’intelligence du grand historien dont il fut l’ami. Il n’est pas rare qu’une lettre de Pline éclaircisse des faits et des usages que Tacite se contente d’indiquer ; et l’on trouve dans le Panégyrique de Trajan des détails que l’on chercherait vainement ailleurs, et sans lesquels nous aurions une idée moins complète des formes du gouvernement impérial. Il est intéressant aussi de connaître au moins les premières années d’un prince dont l’auteur des Annales s’était proposé d’écrire l’histoire ; et le Panégyrique est le monument le plus étendu et le plus instructif qui nous soit resté de cette époque mémorable. Ces considérations m’ont engagé à donner au public une nouvelle traduction de cet ouvrage, avec des notes destinées, soit à en expliquer le sens, soit à en faire comprendre l’importance historique.

Pline nous apprend lui-même, dans une de ses Lettres (III, 18), à quelle occasion et dans quel