Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/239

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Classicus m’invitait encore à me charger de cette cause, et en éloignait ce que ce genre d’affaires offre de plus affligeant, le danger où l’on expose un sénateur : cette accusation m’assurait autant de reconnaissance, que si Classicus eût vécu, et ne me laissait nul ressentiment à craindre. Enfin, je comptais que si cette province me chargeait une troisième fois d’une pareille mission, contre quelqu’un qu’il ne me convînt pas d’accuser, il me serait plus facile de m’en dispenser : car tout devoir a ses bornes, et notre complaisance, dans une occasion, prépare une excuse à la liberté de nos refus dans une autre.

Je vous ai informé des plus secrets motifs de ma conduite ; c’est à vous d’en juger. Votre sincérité ne me fera guère moins de plaisir, si vous me condamnez, que votre suffrage, si vous m’approuvez. Adieu.

V. - Pline à Macer.

Je suis charmé de voir que vous lisez avec tant de soin les ouvrages de mon oncle, que vous voulez les connaître tous et les posséder tous. Je ne me contenterai pas de vous les indiquer ; je vous marquerai encore dans quel ordre ils ont été faits : c’est une connaissance qui n’est pas sans agrément, pour les hommes qui s’occupent de littérature.

Étant commandant de cavalerie, il a composé un livre de l’art de lancer le javelot à cheval, ouvrage où le talent et l’exactitude se font également remarquer. Il a écrit en