forment-elles point aux études ; et, de l’autre, que ne doit-on pas attendre d’une si constante application ? Aussi, je ne puis m’empêcher de rire quand on parle de mon ardeur pour l’étude, moi qui, comparé à lui, suis le plus paresseux des hommes : cependant je donne à l’étude tout ce que les devoirs publics et ceux de l’amitié me laissent de temps. Eh ! parmi ceux mêmes qui consacrent toute leur vie aux belles-lettres, quel est celui qui pourrait soutenir le parallèle, et qui ne semblerait, auprès de lui, avoir livré tous ses jours au sommeil et à la mollesse ?
Je m’aperçois que mon sujet m’a emporté plus loin que je ne m’étais proposé ; je voulais seulement vous apprendre ce que vous désiriez savoir, quels ouvrages mon oncle a composés. Je m’assure pourtant que ce que je vous ai mandé ne vous fera guère moins de plaisir que les ouvrages mêmes : cela peut non-seulement vous engager encore à les lire, mais même vous enflammer d’une généreuse émulation, et d’un noble désir d’en imiter l’auteur. Adieu.
Ces jours passés, j’ai acheté, des deniers d’une succession qui m’est échue, une figure d’airain de Corinthe : elle est petite, mais belle et bien travaillée, au moins suivant mes lumières, qui ne vont loin en aucune matière, mais en celle-ci moins qu’en toute autre. Je crois pourtant pouvoir juger de l’excellence de cette statue : comme elle est nue, elle ne cache point ses défauts, et nous étale toutes ses beautés. C’est un vieillard debout :