Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/369

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sur le pardon et même sur les éloges de Cécilius (qui, dites-vous, hasarde ce procès dans l’espérance d’avoir affaire seulement à une femme ), lorsque, pour justifier ma conduite, ou plutôt pour m’en faire honneur, j’aurai développé dans mon plaidoyer, avec la force et l’étendue que ne permet point une lettre, tout ce que je viens de vous exposer dans celle-ci. Adieu.

XVIII. - Pline à Antonin.

J’ai essayé de traduire en latin quelques-unes de vos épigrammes grecques : puis-je mieux vous prouver à quel point j’en suis charmé ? J’ai bien peur de les avoir gâtées ; et j’en accuse avant tout la faiblesse de mon génie, ensuite la stérilité, ou, pour parler comme Lucrèce, la pauvreté de notre langue. Si vous trouvez quelque agrément dans la traduction, qui est en latin et de ma façon, imaginez les grâces de l’original, qui est en grec et de votre main ! Adieu.

XIX. - Pline à Hispulla

[1].

Je connais votre cœur : je sais que vous aimiez votre excellent frère, autant qu’il vous aimait lui-même ; je

  1. Hispulla. C’était la veuve de Corellius dont il est question dans plusieurs lettres, et notamment dans la xvii de ce livre. Le frère d’Hispulla était le père de Calpurnie, seconde épouse de Pline.