Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/373

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que je sois aujourd’hui. Ainsi, nous vous remercions à l’envi d’avoir uni, en nous donnant l’un à l’autre, deux personnes si bien faites pour s’aimer. Adieu.

XX. - Pline à Maxime.


Je vous ai mandé mon sentiment sur chacune des parties de votre ouvrage, à mesure que je les ai lues : il faut vous dire aujourd’hui ce que je pense de l’ouvrage entier. Il m’a semblé parfait, plein de vigueur, de véhémence, d’élévation, de variété, d’élégance, de pureté : les figures y sont heureusement choisies, et l’étendue de la composition ne fait qu’ajouter ici à la gloire de l’auteur. Votre esprit et votre douleur ont ensemble déployé toute leur force, et se sont réciproquement soutenus. L’esprit y donne de la magnificence et de la majesté à la douleur ; et la douleur donne à l’esprit de la force et une sorte d’énergie amère. Adieu.

XXI. - Pline à Velius Cerealis.

Que le sort des Helvidies est triste et funeste ! Ces deux sœurs sont mortes en couches, toutes deux après