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XXVIII. - Pline à Sévère

[1].

HerenNius SeverUs, homme très-savant, tient beaucoup à placer dans sa bibliothèque les portraits de deux de vos compatriotes, Cornelius Nepos et Titus Cassius. Si vous avez ces portraits dans votre ville, comme cela est vraisemblable, il me prie de lui en faire faire des copies. En vous chargeant spécialement de ce soin, j’ai considéré, d’abord, votre amitié, qui se prête avec une extrême obligeance à tous mes désirs ; ensuite votre passion pour les belles-lettres, et votre amour pour ceux qui les cultivent ; enfin, le respect et la tendresse que vous inspirent tous ceux qui ont fait honneur à la patrie, non moins que la patrie elle-même. Je vous supplie donc de choisir le peintre le plus habile : car s’il est difficile de saisir la ressemblance d’après un original, combien ne l’est-il pas davantage d’après une copie ? Tâchez, je vous prie, que l’artiste ne sacrifie pas la vérité, même pour l’embellir. Adieu.

XXIX. - Pline à Romanus.

Allons, paresseux, ne manquez pas, à la première audience qui se tiendra, de venir exercer vos fonctions de juge. Ne comptez pas que vous puissiez vous en reposer

  1. Sévère. Ce Sévère était de Vérone ; car on sait que ses deux compatriotes Cornelius Nepos et Titus Cassius étaient de cette ville.