Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/421

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amis. Une autre galerie donne sur cette petite cour, et jouit de toutes les vues que je viens de décrire. Il y a encore une chambre, où l’un des platanes qui l’avoisinent répand son ombrage et les reflets de sa verdure : elle est revêtue de marbre, jusqu’à hauteur d’appui ; et, ce qui ne le cède point à la beauté du marbre, c’est une peinture qui représente un feuillage et des oiseaux sur les branches. Au dessous est une petite fontaine, et un bassin, où l’eau, en s’échappant par plusieurs tuyaux, produit un agréable murmure.

D’un coin de la galerie, on passe dans une grande chambre, qui est vis-à-vis la salle à manger : elle a ses fenêtres, d’un côté sur le parterre, de l’autre sur la prairie ; et immédiatement au dessous de ses fenêtres est une pièce d’eau qui réjouit également les yeux et les oreilles ; car l’eau tombe de haut dans un bassin de marbre, blanchissante d’écume. Cette chambre est fort chaude en hiver, parce que le soleil y donne de toutes parts. Auprès est un poêle, qui, lorsque le temps est couvert, supplée par sa chaleur aux rayons du soleil. De l’autre côté est une salle vaste et gaie, où l’on se déshabille pour prendre le bain, et ensuite la salle du bain d’eau froide, où est une baignoire spacieuse et sombre. Si vous voulez un bain plus large ou plus chaud, vous le trouvez dans la cour, et, tout auprès, un puits, qui fournit de l’eau froide quand la chaleur incommode. A côté de la salle du bain froid est celle du bain tiède, échauffée par le soleil, mais moins que celle du bain chaud, parce que celle-ci est en saillie. On descend dans cette dernière par trois escaliers, dont deux sont exposés au soleil ; le troisième l’est beaucoup moins, sans être pour cela plus obscur. Au