Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/443

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pour elle de sujet léger. Il faut finir ma lettre, si je veux arrêter le cours des larmes qu’elle me fait répandre. Adieu.

X. - Pline à Antonin.

Je ne sens jamais mieux toute la supériorité de vos vers, que quand j’essaie de les imiter. Le peintre qui veut représenter une figure d’une beauté achevée, sait rarement en conserver toutes les grâces : comme lui, je reste, malgré mes efforts, au dessous de mon modèle. Je vous en prie plus que jamais, donnez-nous beaucoup de semblables ouvrages, que tout le monde veuille imiter, et dont personne ou presque personne ne puisse approcher. Adieu.

XL - Pline à Tranquille.

Acquittez enfin la promesse de mes vers, qui ont annoncé vos ouvrages à nos amis communs. On les souhaite, on les demande tous les jours avec tant d’empressement, que je crains qu’à la fin ils ne soient cités à comparaître. Vous savez que j’hésite autant qu’un autre, quand il s’agit de publier : mais ma lenteur n’est point comparable à la vôtre[1]|. Ne différez donc plus à nous

  1. Mais ma lenteur n’est point comparable à la vôtre. D’après le texte de Schæfer, j’ai lu tu mora tamen meam quoque cunctationem.