Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/518

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rend le ciel plus serein et l’air plus pur, je m’y trouve aussi le corps plus sain et l’esprit plus libre. Cette liaison d’idées n’est point dans le texte, et il y a dans la première une relation totalement supprimée par le traducteur : ce profond repos (quod ipsum) ajoute à la salubrité du climat (accedit salubritati regionis), comme ajouterait un ciel encore plus serein, un air encore plus pur.

217. Il est certain que l’on ne peut, etc. De Sacy traduisait : Instituer une ville héritière. Il y a rempublicam dans le latin, et l’on ne peut y substituer celui de ville ; la république, l’état, était incapable de recueillir une succession, tandis que les villes, les communautés et toutes les corporations pouvaient être instituées héritières : il est ici question de Côme, considérée comme état particulier, et non comme ville dépendante. Quant au mot prœcipere, il n’indique qu’une manière de léguer : l’auteur prend le mode pour la chose ; au lieu de dire qu’on ne peut faire un legs à l’état, il dit qu’on ne peut disposer per prœceptionem. Il y avait chez les Romains quatre manières de faire un legs ; l’action qu’avait le légataire pour se faire payer variait, suivant la formule suivie par le testateur : mais ici tout cela est indifférent, puisqu’on ne veut dire autre chose, sinon que le légataire est incapable de recueillir le legs.

218. Capiton. C’était sans doute ce Titinius Capiton dont Pline a fait l’éloge, liv. 1, lett. 17.

219. Rien ne me paraît plus digne d’un homme, etc. Dans le texte, joint à la traduction de De Sacy, il y a rei homine dignissimæ. Il est facile de voir que ce texte est altéré. Ce n’est pas l’immortalité qui est digne de l’homme, c’est le désir de l’obtenir. Au reste, les autres textes que j’ai sous les yeux portent : res homine dignissima, et, par un double motif, j’ai dû suivre cette leçon.

220. De prendre mon vol vers les cieux. ( Voyez Virgile, Georg. iii , 8. )

221. Si cependant !. . . . (Enéide v, 195. )

222. La première s’accommode, etc. Dans ce parallèle de l’éloquence et de l’histoire, De Sacy s’était évidemment trompé : il avait