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Page:Plotin - Ennéades, t. I.djvu/176

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PREMIÈRE ENNÉADE

LIVRE PREMIER.
QU’EST-CE QUE L’ANIMAL, QU’EST-CE QUE L’HOMME[1] ?


I. À quel principe appartiennent le plaisir et la peine, la crainte et la hardiesse, le désir et l’aversion, enfin la douleur ? Est-ce à l’âme [pure][2], ou à l’âme se servant du corps comme d’un instrument[3], ou bien à une troisième chose formée des deux premières ? Et cette troisième chose elle-même, on peut encore la concevoir de deux manières : car elle peut être ou le simple mélange de l’âme et

  1. Nous regrettons que la nécessité de suivre dans notre traduction l’ordre établi par Porphyre, et consacré depuis par l’usage, nous oblige à débuter par ce livre, l’un des plus obscurs de l’œuvre de Plotin, et l’un des derniers qu’il ait écrits, au témoignage de Porphyre lui-même (Vie de Plotin, § 6, fin). Pour le bien comprendre, il faudrait déjà connaître l’ensemble de la doctrine néo-platonicienne, et spécialement les développements contenus dans les livres iii et iv de l’Ennéade IV (Doutes sur l’âme) et dans le livre vii de l’Ennéade VI (De la multitude des idées et du Bien). On en trouvera les principales idées résumées dans la Note sur le Ier livre à la fin du volume. Nous renvoyons à la même note pour les autres Remarques générales qui n’ont pu trouver place ici.
  2. Voyez ci-après le § 2 de ce livre, où cette question est traitée.
  3. Voy. § 3.