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Page:Plotin - Ennéades, t. I.djvu/298

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LIVRE PREMIER.

tient notre corps n’est pas la même que l’Âme qui contient le ciel ; elle n’habite pas le même lieu ; enfin, ne perdant pas de parties comme nos corps, qui sont composés, les astres n’ont pas comme eux un besoin continuel d’aliments. Il faut écarter des corps célestes toute idée d’un changement qui puisse modifier leur constitution. Une autre nature anime les corps terrestres[1] : incapable à cause de sa faiblesse de leur assurer une existence durable, elle imite cependant la nature supérieure [l’Âme céleste] pour la naissance et la génération. Nous montrons ailleurs que cette Âme céleste elle-même ne saurait avoir l’immutabilité parfaite des choses intelligibles[2].


  1. Voy. plus haut, § 5.
  2. Voy. Enn. III, liv. vii.