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PRÉFACE.

nous avons suivi le même plan que dans notre édition des Œuvres philosophiques de Bacon, qui obtint, lorsqu’elle parut, l’approbation des juges les plus compétents[1]. Il nous a semblé que, dans ce nouveau travail plus encore que dans le précédent, nous ne pouvions entourer de trop de secours et éclairer de trop de lumières un auteur dont l’étude et l’intelligence offraient de graves difficultés.

Nous l’avons dit précédemment : nous ne nous proposons pas ici d’examiner et d’apprécier la philosophie alexandrine. Outre que nous craindrions de n’avoir pas une autorité suffisante pour porter un tel jugement, et que d’ailleurs, dans cette appréciation, nous ne pourrions que redire ce qui a déjà été bien dit par d’autres, nous sortirions du modeste rôle que nous avons voulu prendre : car, à la différence de la plupart des traducteurs, qui se font

  1. Voy. notamment le Journal général de l’Instruction publique des 9 juillet 1835, 10 et 28 janvier 1836. Nous avons été heureux de voir tout récemment encore un des hommes qui par la science et le talent sont le plus en droit de faire autorité, M. Ch. de Rémusat, parler de cette publication dans les termes les plus flatteurs. Qu’il nous soit permis de citer ici ses propres expressions : « Nous suivons, dit-il dans le bel ouvrage qu’il vient de publier sur Bacon, sa vie, son temps et sa philosophie, nous suivons l’ordre proposé par M. Bouillet dans son excellente édition des Œuvres philosophiques de Bacon, la meilleure de beaucoup jusqu’à présent, au jugement même des auteurs de celle qui se publie en ce moment à Londres, t. I, p. IV. » Déjà M. Spiers, un de nos professeurs les plus distingués, un de ceux qui ont le plus contribué à établir solidement en France, par ses ouvrages comme par son enseignement, l’étude de la langue anglaise, avait porté sur notre travail un jugement non moins favorable dans l’édition spéciale qu’il a donnée des Essays de Bacon (Paris, 1851 ; in-12) : « M. Bouillet, dit-il dans sa préface, p. II, a le premier défriché le terrain : les savantes notes qu’il a jointes à son excellente édition des Œuvres philosophiques de Bacon m’ont seules servi. Je crois devoir déclarer ici les obligations que j’ai à ces notes. »