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DEUXIÈME ENNÉADE.


    vine, comme Plotin le dit dans le livre suivant (§ 5). Le foyer dont elle découle sans interruption, c’est l’Un, au sein duquel l’existence et la pensée se confondent, et qui manifeste sa puissance par l’ensemble des êtres qui lui doivent la vie (liv. iv, § 13 ; liv. ix, § 9). Voici comment Plotin s’exprime à ce sujet dans un passage analogue à celui qui termine ici le § 18 : «  L’Intelligence est le Soleil qui brille là-haut. Considérons-le comme le modèle de la Raison (παράδειγμα τοῦ λόγου). Au-dessous de l’Intelligence est l’Âme, qui en dépend, qui subsiste par elle et avec elle. L’Âme aboutit d’un côté au Soleil intelligible [à l’intelligence], de l’autre au Soleil sensible [au monde]. Elle est l’intermédiaire par lequel les êtres d’ici-bas se rattachent aux êtres intelligibles. Elle est en quelque sorte l’interprète (ἑρμηνευτιϰὴ) des choses qui descendent du monde intelligible dans le monde sensible, et des choses du monde sensible qui remontent dans le monde intelligible. » (Enn. IV, liv. iii, § 11.)