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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS.


Fr. Kreuzer : Philosophorum veterum loci De Providentia divina, itemque de Fato emendantur, explicantur ; Heidelbergæ, 1806, in-4o  ;

Daunou : Sur le Destin, mémoire où l’on examine si les anciens philosophes ont considéré le Destin comme une force aveugle ou comme une puissance intelligente (lu à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1812, et analysé par M. Ginguené dans son Rapport sur les travaux de la Classe d’histoire et de littérature ancienne ; cette analyse a été reproduite par M. J. V. Le Clerc dans la Préface de sa traduction du traité de Cicéron Sur le Destin).

Nous avons déjà cité ci-dessus (p. 16, note 1) la Lettre de Jamblique à Sopater sur le Destin, dont l’objet est la définition du Destin et de la Nature. Nous y joindrons ici une autre Lettre du même auteur, adressée à Péménius, et dans laquelle il indique sommairement les rapports du Destin avec la Providence divine[1] :

« Les Dieux qui président au Destin le corrigent de toutes les manières : ils diminuent les maux, les adoucissent, quelquefois même les font disparaître. Le Destin est ainsi réglé par les biens [qu’il reçoit des Dieux] ; mais il ne saurait être complètement réglé par suite de la nature désordonnée de la génération. Il est donc conservé par l’action des Dieux qui le corrigent : ce qu’il y a de muable en lui est contenu et conservé par leur bonté immuable, qui ne le laisse pas tomber dans le désordre et la confusion. De cette manière l’influence bienfaisante de la Providence, la liberté de l’âme et toutes les choses les plus précieuses sont conservées par la volonté des Dieux[2]. »

Voyez encore ci-après, p. 670, la Lettre de Jamblique à Macédonius sur le Destin.


  1. Stobée, Eclogœ physicœ, vi, § 34, p. 80.
  2. Ces idées sont fort bien développées par Simplicius dans son Commentaire sur le Manuel d’Épictète, § 31.