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LIVRE SIXIÈME.
DE L’IMPASSIBILITÉ DES CHOSES INCORPORELLES.

Ce livre est le vingt-sixième dans l’ordre chronologique. Il a été traduit en anglais par Taylor, Select Works of Plotinus, p. 122.

Fr. Creuzer pense qu’il se rattache aux deux livres précédents parce qu’une des principales questions qui se rapportent aux démons et aux amours est de déterminer s’ils ont ou n’ont pas de corps, s’ils sont ou ne sont pas impassibles. Il invoque à l’appui de cette opinion un passage de Proclus : « Le caractère des choses incorporelles est d’agir, celui des choses corporelles est de pâtir. Les amours sont donc opposés les uns aux autres…. puisque l’un est actif, l’autre passif, celui-ci immatériel, celui-là matériel, etc. » (Commentaire sur l’Alcibiade de Platon, t. II, p. 194, éd. Cousin.)

La première partie de ce livre (De l’impassibilité de l’âme, § 1-5) doit être rapprochée des livres VI et VII de l’Ennéade IV, où est traitée une question analogue ; la seconde (De l’impassibilité de la matière et de la forme, § 6-19) doit l’être du livre IV de l’Ennéade II. Voy. les notes des pages 152, 161, 163, 166, 167 de ce volume.

§ I. rapprochements entre plotin et les philosophes antérieurs.

Les sources auxquelles Plotin a puisé sont le Timée, le Phédon et le Sophiste de Platon (Voy. ci-dessus, p. 127, 140, 149-156, 164, notes), la Métaphysique d’Aristote, et surtout son traité De la Génération et de la Corruption (p. 145-147, notes).

Les philosophes que Plotin combat sont les Péripatéticiens (p. 123, 145, notes), et surtout les Stoïciens (p. 123, 131, notes) ;

§ II. rapprochements entre plotin, porphyre et proclus.

Ce livre a été résumé par Porphyre dans ses Principes de la théorie des intelligibles, § V-XI, t. I, p. LIX-LXII, comme nous l’avons indiqué (p. 124, 129, 135, 138, 142, 148, notes).