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Page:Plotin - Ennéades, t. III.djvu/641

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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS.


des trois hypostases (Voy. t. I, p. 323). Enfin saint Basile a reproduit avec quelques changements plusieurs pages de ce même livre dans un morceau sur le Saint-Esprit dont on trouvera ci-après la traduction (p. 638-644)[1].

Les philosophes néoplatoniciens qui ont cité ce livre sont, comme nous l’avons indiqué ci-dessus dans les notes, Proclus (Voy. t. III, p. 6, 9) et Damascius (p. 16). Porphyre a aussi commenté la théorie de son maître, comme on en peut juger par plusieurs fragments intéressants dont on trouvera la traduction ci-après (p.623-627)[2].


    vita, quale fuit hoc momentum intelligentiæ, cui suspiravimus ; nonne hoc est : Intra in gaudium Domini tui ? » (Confessiones, IX, 10.) Les mots Sicut nunc extendimus nos et ceux qui suivent reproduisent un autre passage de Plotin, comme nous l’ayons indiqué dans le tome II, p. 227, note 2.

  1. On pourrait citer en outre une foule de passages d’auteurs chrétiens où l’on trouve sur des points importants de doctrine des expressions identiques à celles qu’emploie Plotin, expressions dont l’identité peut s’expliquer par ce fait qu’elles ont été sans doute puisées à une source commune. En voici un exemple :

    « La substance du Fils n’a pas été prise au dehors ni tirée du néant, mais elle est née de la substance du Père, comme la splendeur de la lumière ou la vapeur de l’eau : car la splendeur n’est pas le soleil même, la vapeur n’est pas l’eau même. Ce n’est cependant pas une chose étrangère, c’est une émanation (ἀπόῤῥοια (aporrhoia)) de la substance du Père, sans que la substance du Père subisse aucune division. De même que le soleil, demeurant ce qu’il est, n’est pas diminué par les rayons qu’il répand (Voy. ci-dessus p. 13-14) ; de même la substance du Père ne subit aucune altération en ayant son Fils pour image. » (Théognoste, cité pas S. Athanase, Lettre sur les Décrets du Concile de Nicée, § 25). Théognoste se borne d’ailleurs dans ce passage à paraphraser les termes mêmes employés par saint Paul : l’éclat de sa clarté et l’empreinte de sa substance (Épître aux Hébreux, I, 3).

  2. Pour les travaux des modernes, outre les ouvrages de MM. J. Simon, Vacherot, Ravaisson, et ceux d’autres auteurs que nous avons indiqués dans notre tome I, p. XLIV, nous croyons devoir encore citer ici, sur la question de la Trinité néoplatonicienne, les dissertations suivantes :

    Alb. Christ. Roth, Trinitas platonica, Leips., 1693, in-4 ;
    T. Teustking, De Tribus hypostasibus Plotini, Viteb., 1604 ;
    J. W. Jani, Trinitas Platonismi vere et false suspecta, Viteb., 1708.