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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

unum est, ita simile sit ut hoc omnino irapleat ac sit id ipsum ; et hæc est Veritas et Verbum in Principio, et Verbum Deus apud Deum. » (De vera Religione, 35, 36.) Voy. aussi De Ordine, II, 18, et De Musica, VI, 12. Dans ce dernier traité, la théorie que saint Augustin développe sur les nombres sensibles et intelligibles (carnales, spiritales numeri) paraît, malgré son originalité apparente, lui avoir été inspirée par la doctrine néoplatonicienne.


LIVRE SEPTIÈME.
DE LA MULTITUDE DES IDÉES. DU BIEN.

Ce livre est le trente-huitième dans l’ordre chronologique.

Les paragraphes 32, 37, 41, 42, ont été traduits par M.  Barthélemy Saint-Hilaire : De l’École d’Alexandrie, p. 281-289.

Dans ce livre, Plotin s’est proposé de résoudre toutes les questions que soulève la doctrine de Platon sur les idées et de montrer en même temps quel est le lien qui rattache les idées elles-mêmes au Bien absolu[1]. Les dialogues où il a le plus puisé sont le Timée (Voy. p. 407, 400, 414, 429, 431, 433, 462, notes), le Philèbe[2] (p. 457, 466-467), le Phèdre (p. 428, 452, 470), la République (p. 442, 460, 464, 477, 482, 484, 487, 489), le Banquet (p. 451, 460, 467-470, 473, 477-478), l’Alcibiade (p. 420).

  1. Voy. ci-dessus le résumé de la doctrine de Plotin sur les idées, p. 575-576.
  2. On peut rapprocher de l’interprétation que Plotin donne de la théorie exposée par Platon dans le Philèbe le passage suivant d’Olympiodore : « Qui a raison, de Porphyre qui préfère la vie de l’intelligence, ou de Jamblique qui préfère la vie mélangée [le mélange de la vie intellectuelle et de la vie sensible] ? Ils ne sont pas au fond en désaccord. Car Porphyre entend par intelligence l’intelligence parfaite, et par plaisir le plaisir irrationnel. Jamblique au contraire entend par plaisir le plaisir conforme à l’intelligence et par intelligence la simple faculté de connaître. C’est là la pensée de Platon. De cette manière Porphyre veut bien de la vie mélangée (car c’est la vie spéculative), qui jouit d’elle-même et des choses qui lui sont supérieures, mais surtout de ses opérations qui s’accomplissent sans obstacle. Il appelle cette vie intellectuelle à cause de son caractère dominant. » (Commentaire du Philèbe, p. 239 ; dans le Philèbe de Platon publié par Stallbaum.)