parce qu’il y a proportion dans ses parties, mais parce qu’elle fait briller à nos yeux une clarté douce et agréable. (Saint Basile, Hexaméron, II, § 7 ; t. I, p. 19-20, éd. Garnier.)
Prenez garde de vous laisser tromper par l’apparence du soleil, et n’allez pas croire qu’il n’a qu’une coudée parce qu’il se présente à nos yeux sous cet aspect. La grandeur des objets visibles se contracte quand ils sont à une grande distance, parce que notre faculté visuelle ne parvient pas à parcourir l’espace intermédiaire (συναιρεῖσθαι πέφυϰεν ἐν τοῖς μεγίστοις διαστήμασι τὰ μεγέθη τῶν ὁρωμένων, τῆς ὁρατιϰῆς δυνάμεως οὐϰ ἐξιϰνουμένης τὸν μεταξὺ τόπον διαπερᾷν (sunaireisthai pephuken en tois megistois diastêmasi ta megethê tôn horômenôn, tês horatikês dunameôs ouk exiknoumenês ton metaxu topon diaperan)) ; elle s’épuise en quelque sorte dans le milieu interposé et elle n’atteint les objets visibles que par une faible partie d’elle-même. Ainsi, notre vue, en devenant petite, nous fait regarder comme petits les objets visibles eux-mêmes, parce que nous leur transportons la modification qu’elle éprouve. C’est pourquoi, si la vue se trompe, il ne faut avoir aucune confiance dans son témoignage [au sujet de la grandeur du soleil].
n’avions contemplé la face de la justice et de la tempérance devant l’éclat de laquelle pâlissent « l’étoile du soir et celle du matin. » (Plotin, Enn. I, liv. VI, § 1, 4 ; t. I, p. 99, 104.)
D’où vient que dans l’éloignement les objets visibles paraissent plus petits ?… Est-ce parce que nous ne voyons la grandeur que par accident et que nous percevons d’abord la couleur ? En ce cas, un objet se trouve-t-il près de nous, nous voyons quelle est sa grandeur colorée. Se trouve-t-il loin de nous, nous voyons seulement qu’il est coloré ; mais nous ne distinguons pas assez bien ses parties pour avoir une connaissance exacte de sa grandeur parce que ses couleurs sont moins vives…