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LIVRE PREMIER.


ception. Pour avoir ainsi perception des choses qui sont en nous, il faut tourner vers elles notre faculté perceptive pour qu’elle y applique toute son attention[1]. La personne qui désire entendre un son néglige les autres et lui prête l’oreille quand il approche. Ainsi, nous devons ici fermer nos sens à tous les bruits qui nous assiégent, à moins que la nécessité ne nous force de les entendre, et conserver notre faculté perceptive pure et prête à écouter les voix qui viennent d’en-haut.


    haec dicens corpori tuo dico. Quum igitur nosce te dicit, hoc dicit : nosce animum tuum. Nam corpus quidcm quasi vas est aut aliquod animî receptaculum ; ab animo autem quidquid agitur, id agitur a te. » (Cicéron, Tusculanes, I, 22.)

  1. Voy. Enn. I, liv. IV, § 9 ; t. I, p. 85.