de le faire en le fermant d’une clôture hâtive. Le plus tôt qu’il a été possible, répétons-nous, c’est-à-dire quelques années après la désaffectation du cimetière des Mathurins, sur lequel il s’étend, laps de temps[1] qui a permis son assainissement après que tous ses ossements, rassemblés, eussent été transportés à Avon.
En 1642, le P. Dan décrivant le jardin de la Reine (jardin de Diane), le dit « autrefois nommé le jardin des Buys, à cause de ses grandes et hautes palissades qui en sont faites »[2]. Une centaine d’années plus tard, l’abbé Guilbert[3], décrivant le jardin de l’Orangerie (jardin de Diane), mentionne également le jardin des Buis, qu’il n’omet pas, lui, de faire remonter justement à François Ier. Le jardin des Buis, n’en doutons pas, n’était autre que notre jardin des Enfants augmenté, sous Henri IV, après la construction du bâtiment des Princes, sur une par-
- ↑ Le cimetière des Mathurins est désaffecté en 1529, et le jardin des Enfants créé en 1535. Un cimetière devait rester cinq années pleines dans l’état où il se trouvait à sa fermeture avant qu’il fût permis de disposer de son terrain. Cet usage a été entériné pour la première fois par le décret du 23 prairial, an XII. Le cimetière fermé ne pouvait ensuite qu’être ensemencé ou planté, et non fouillé pour fondations de bâtiments (art. 9 du même décret).
- ↑ Trésor des Merveilles, p. 173.
- ↑ Description historique des chasteau, bourg et forest de Fontainebleau, 1731, t. I, p. 210.