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NOTICE

écrivains de la Grèce et de Rome. Mais il en était un surtout pour lequel il se sentait une prédilection marquée, et dès longtemps il avait conçu le projet de le traduire en entier. Encouragé par les conseils d’un grand nombre de savans et de quelques amis, en tête desquels il faut placer Mme de la Ferté-Imbault (*), Ricard fit paraître, en 1783, le premier volume des Œuvres morales de Plutarque (**). Le succès de sa traduction ne fut pas un moment douteux, et on l’invita de toutes parts à poursuivre un travail si heureusement commencé. Dusaulx, traducteur de Juvénal, lui écrivait alors : « J’ose vous prédire que vous fournirez glorieusement la carrière immense dans laquelle vous vous êtes jeté avec tant de courage. On

(*) Cette dame, fille de l’excellente madame Geoffrin, avait extrait de Plutarque un recueil de maximes. D’Alembert disait d’elle qu’elle jouait la dévotion, mais ne jouait pas la sottise. Pour apprécier à sa juste valeur le jugement du philosophe, il faut se rappeler que madame de la Ferté Imbault lui avait fait défendre la porte de sa mère.

(**) La traduction entière des Œuvres morales (17 volumes in-12) ne fut terminée qu’en 1795.