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Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 1.djvu/144

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et de les recevoir comme amis. Il leur assura qu’ils n’avaient pris les armes que contre Thésée, qui les avait outragés le premier, et qu’ils étaient les bienfaiteurs, les protecteurs nés de tous les hommes. Leur conduite justifia son témoignage. Lorsqu’ils furent maîtres d’Athènes, ils ne demandèrent qu’à être initiés aux mystères, comme alliés des Athéniens au même degré qu’Héraclès. Aphidnos les ayant adoptés, comme Héraclès l’avait été par Pylios, ils furent admis à l’initiation, et reçurent même les honneurs divins sous le nom d’Anacès, qui leur fut donné soit parce qu’ils avaient accordé la paix à la ville, soit pour avoir mis le plus grand soin à empêcher que les Athéniens ne reçussent aucun dommage d’une armée si nombreuse, qui séjournait au milieu d’eux. Ce terme désigne ceux qui protègent, qui prennent soin ; et c’est de là, sans doute, qu’on le donne aux rois. D’autres veulent que les Tyndarides l’aient eu à cause de l’apparition de leurs étoiles au ciel ; et ils le dérivent des mots que les Athéniens emploient pour marquer ce qui est en haut.

XXXIV. On dit qu’Éthra, mère de Thésée, fut prise à Aphidnai, et emmenée captive à Lacédémone, d’où elle suivit Hélène à Troie. On le conjecture de ce vers d’Homère :