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DE PLUTARQUE.
table, sont le plus instructif et le plus amusant de ses ouvrages. XL. Les Parallèles d’histoires grecques et romaines, et les Vies des dix orateurs grecs qui se trouvent parmi les écrits de Plutarque, ne sont pas de lui. Idée de ces deux ouvrages. XLI. Ses écrits en partie historiques et en partie moraux. Le Démon de Socrate et le Traité de l’amour offrent beaucoup d’intérêt. XLII. Les recueils d’apophthegmes, d’anecdotes et de bons mots ne passant pas généralement pour être de lui. Ses Actions courageuses des femmes. XLIII. Éloge de ce recueil précieux des ouvrages de Plutarque.

I. L’histoire des hommes de lettres est presque tout entière dans leurs ouvrages. Il en est peu qui aient joué, sur la scène du monde, un rôle assez important pour que leur vie puisse fournir des actions brillantes qui piquent la curiosité du lecteur et lui inspirent un grand intérêt. Démosthène et Cicéron chez les anciens : parmi nous le chancelier de l’Hospital, le cardinal de Polignac, et surtout l’illustre d’Aguesseau, sont du petit nombre de ceux qui, joignant à des emplois distingués le goût des sciences et des lettres, ont trouvé, dans le commerce des Muses, un délassement honorable aux fonctions pénibles de la législation et de la politique. Les autres, voués par état à des occupations sédentaires et tranquilles, n’offrent, dans l’égalité de leur conduite, rien de frappant, rien d’extraordinaire. L’imagination n’y