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Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 1.djvu/65

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DE PLUTARQUE.

ses mœurs, est peut-être celui qui a le plus approché de la morale chrétienne. De là les vers célèbres d’un évêque grec, cités par Corsini, lequel demandait à Dieu que s’il avait résolu de retirer des enfers quelques-uns des infidèles qui y étaient retenus, il accordât à ses prières le salut de Platon et de Plutarque, comme étant ceux qui avaient le plus approché de ses lois divines. Socrate et Cicéron ont été l’objet de semblables vœux.

XXVIII. Plutarque, en s’attachant de préférence à la morale, n’avait pas négligé les autres branches de la philosophie. On voit par ses ouvrages qu’il avait embrassé et même approfondi toutes les parties de cette science si étendue et si utile. La grande variété des objets qu’il a traités en forme naturellement des classes différentes. On peut les diviser, i° en ouvrages purement moraux ; 2’ en ouvrages de politique : 5° en ouvrages de physique et de métaphysique ; 4° en traités de mythologie ; 5° en sujets de littérature ; 6° d’autres roulent sur les mœurs et les usages des anciens ; 7° il y en a qui traitent de toutes sortes d’objets, et que j’appelle des mélanges ; 8* quelques-uns sont purement historiques ; 9° il y en a qui sont en partie historiques, en partie moraux ; 10° d’autres enfin sont des recueils d’anecdotes et de