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DE PLUTARQUE.

il a pris la plupart de ses exemples dans des faits dont les héroïnes ont été toutes les femmes d’une même ville ou d’un même pays. Au reste, ici le mot vertu ne se prend pas dans le sens rigoureux qu’on lui donne. Ces actions ne sont pas toutes bonnes et honnêtes ; ce sont pour la plupart des traits de courage et de hardiesse qui annoncent une fermeté et une force d’esprit peu communes.

LIII. Dans cette collection si vaste des œuvres morales de Plutarque, il n’y a donc guère que sept ou huit Traités dont on ne le reconnaisse pas généralement pour auteur. Il y en a deux dont la supposition est universellement avouée ; ce sont les Parallèles d’histoires grecques et romaines, et le Traité des fleuves et des montagnes. Quelques critiques ont imprimé la même tache d’illégitimité aux discours sur les Romains et sur Alexandre, aux recueils des apophthegmes et des institutions lacédémoniennes, que d’autres reconnaissent pour légitimes. C’est peu, dans un si grand nombre d’ouvrages. Tous les traités de pure morale sont incontestablement de Plutarque ; c’est la plus belle portion de ce riche héritage qu’il nous a transmis, et qui fait tant d’honneur au bon esprit, aux vastes connaissances, aux sages principes d’un écrivain que