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Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 11.djvu/153

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mille drachmes par tête, et leur assigna des terres considérables dans l’Italie. On lui reprochait aussi les fureurs de Dolabella, l’avarice d’Amintius, les ivrogneries d’Antoine et l’insolence de Cornificius, qui, s’étant fait adjuger la maison de Pompée et ne la trouvant pas assez grande pour lui, en construisait sur le même terrain une plus grande. Les Romains étaient indignés de tous ses désordres ; et César, qui ne l’ignorait pas, aurait bien voulu les empêcher ; mais, pour arriver à ses fins politiques, il était obligé d’employer de pareils agents.

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Après la bataille de Pharsale, Caton et Scipion s’étaient enfuis en Afrique, où, par le secours du roi Juba, ils avaient mis sur pied une armée assez considérable, César, résolu de marcher contre eux sans différer, passe en Sicile vers le solstice d’hiver ; et, pour ôter à ses officiers tout espoir de retard et de délai, il dresse sa tente sur le bord de la mer, et, au premier vent favorable, il fait voile avec trois mille hommes de pied et quelques chevaux ; il les débarque sans être aperçu, et se remet aussitôt en mer, pour aller chercher le reste de son armée, dont il était inquiet ; il la rencontre sur sa route et l’amène dans son camp. Il apprit en