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Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 11.djvu/25

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Il assiégeait Sisiméthrès, dans une roche très escarpée, et presque inaccessible. Comme il vit ses soldats découragés, il s’informa d’Oxyarthes quel homme c’était que Sisiméthrès. « C’est le plus lâche des hommes, lui répondit Oxyarthes. — C’est me dire, reprit Alexandre, que cette roche est aisée à prendre, puisque l’homme qui y commande est un lâche. » En effet il fit peur à Sisiméthrès et se rendit maître de la roche. Il assiégea une autre forteresse qui n’était pas moins escarpée que celle-là, et commanda pour l’assaut les jeunes Macédoniens : l’un d’eux s’appelait Alexandre. « Pour toi, lui dit ce prince, il faut aujourd’hui que tu montres du courage quand ce ne serait que pour faire honneur à ton nom. » Ce jeune homme fut tué après avoir donné de grandes preuves de valeur et laissa de vifs regrets à Alexandre. Voyant que les Macédoniens faisaient difficulté de s’approcher de la ville de Nyse, dont l’abord était défendu par un fleuve très profond, il s’avança sur la rive : « Misérable que je suis, s’écria-t-il, de n’avoir pas appris à nager ! » Il avait déjà son bouclier à la main et se disposait à passer. Il avait cependant fait cesser le combat, lorsqu’il vit arriver des ambassadeurs des villes assiégées qui venaient pour capituler. Ces députés furent d’abord