Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 15.djvu/465

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4. Ceux qui l'aimaient, et qui avaient pris confiance en lui, s'étonnaient de ce changement ; les autres pensaient qu'il ne faisait qu'obéir à la nécessité des circonstances, et qu'il flattait le peuple à cause de la guerre dont il était menacé. Il avait appris que Vitellius s'était investi du titre et des marques de la dignité impériale, et tous les jours il recevait des courriers qui lui annonçaient que le nombre des partisans de Vitellius croissait de plus en plus. D'un autre côté, on lui apprenait que les armées de Pannonie, de Dalmatie et de Mésie, avec leurs généraux, s'étaient déclarées pour Othon. Il reçut presque en même temps des lettres très satisfaisantes de Mucianus et de Vespasien, qui commandaient deux puissantes armées, l'une en Syrie, et l'autre dans la Judée. Ces nouvelles lui avant rendu toute sa confiance, il écrivit à Vitellius pour l'engager à ne pas porter trop haut ses vues ambitieuses ; il lui offrit des sommes considérables, et la propriété d'une ville