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Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 7.djvu/240

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aile droite, qui combattait déjà contre Archélaüs avec un avantage égal. Dès qu’il paraît, ses soldats font de nouveaux efforts, et, renversant les troupes ennemies, ils les obligent de prendre la fuite, et les poursuivent jusqu’au fleuve et au mont Acontium. Sylla cependant n’oublia pas dans quel danger il avait laissé Muréna, et courut à son secours ; mais, trouvant qu’il avait aussi vaincu les ennemis, il se mit avec lui à la poursuite des fuyards. Il se fit dans la plaine un grand carnage des Barbares ; un plus grand nombre furent taillés en pièces en voulant regagner leur camp ; et de tant de milliers d’ennemis, il n’en échappa que dix mille, qui s’enfuirent à Chalcis. Sylla dit que dans son armée il ne manqua que quatorze hommes, dont deux même revinrent le soir au camp. Aussi, sur les trophées qu’il dressa pour cette victoire, il fit graver : A Mars, à la Victoire et à Vénus, pour montrer que ses succès n’étaient pas moins l’ouvrage de la fortune que de son courage et de sa capacité. Le prunier qu’il érigea, pour le combat qu’il avait gagné dans la plaine, était placé à l’endroit même d’où Archélaüs avait commencé de fuir jusqu’au ruisseau de Molus. Il éleva le second sur le sommet de Thurium, où les Barbares