Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 9.djvu/462

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bien supérieures à son âge. Mais il n’aimait pas toute espèce de gloire et ne la cherchait pas indifféremment en tout, comme son père Philippe, qui ambitionnait, avec une vanité de sophiste, ce11e de l’éloquence, et faisait graver sur sa monnaie les victoires qu’il avait remportées aux jeux olympiques. Les amis d’Alexandre lui demandèrent un jour s’il n’irait pas disputer à ces jeux le prix de la course, à laquelle il était très léger : « Je m’y présenterais, leur dit-il, si je devais avoir des rois pour rivaux. ».En général il eut de l’éloignement pour les exercices des athlètes ; et, quoiqu’il eût souvent fait célébrer des jeux où il proposait des prix pour les poètes tragiques, pour les joueurs de flûte et de lyre et même pour les rapsodes ; quoiqu’il eût donné des combats de gladiateurs et de toute espèce d’animaux, jamais il ne proposa, du moins avec plaisir, les combats du ceste et du pancratium. Il reçut un jour des ambassadeurs du roi de Perse, qui vinrent en Macédoine pendant que Philippe était absent ; il ne les quitta pas un instant et les charma par sa politesse ; au lieu de leur faire des questions frivoles ou puériles, il s’informa de la distance