Tyrtée fut le premier qui, après Callinus et Archiloque, dans le septième siècle avant notre ère, cultiva le genre de poésie qu’on appelle l’élégie ancienne, et dont les accents, voisins de l’épopée, quoique préludant à la muse lyrique, étaient surtout consacrés aux grands intérêts de la patrie. On pourrait même croire qu’il importa cette forme poétique, toute nouvelle encore, d’Asie Mineure et des îles sur le continent de la Grèce, si l’on admettait avec Suidas qu’il fût né à Milet. C’est de cette ville qu’il serait venu à Athènes ; mais la plupart des auteurs le font Athénien, et d’autres vont jusqu’à assigner Aphidna comme le lieu de l’Attique dont il était originaire. La mention de ce lieu, en relation très ancienne avec la Laconie par la tradition d’Hélène et des Dioscures, explique, mieux que