Phocylide, né à Milet, vivait vers le milieu du sixième siècle avant Jésus-Christ. Il ne nous reste qu’un petit nombre de fragments, des maximes dont le style se fait remarquer par sa netteté et son élégante précision. Dion Chrysostome, qui nous a conservé deux des vers de ce poète, les fait suivre de ces réflexions : « Phocylide n’est pas de ceux qui ont composé des œuvres poétiques de longue haleine, comme le poète qui raconte une seule bataille en plus de cinq mille vers : sa composition commence et finit en deux ou trois vers en tête desquels il inscrit son propre nom, comme attachant beaucoup de prix à sa pensée. » Cependant la plupart de ses maximes semblent empruntées à des poètes plus anciens, et le plus long fragment que nous ayons de lui, encore ne contient-il que huit vers, n’est qu’un résumé de la satire de Simonide d’Amorgos.