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POÈTES MORALISTES DE LA GRÈCE

recherchent de nouvelles voluptés. La trop grande richesse conduit à l’orgueil et produit l’insolence. La chaleur du sang dégénère en manie : la colère est un mouvement passager ; mais exaltée, elle devient fureur.

XXXI

Que les maux qui sont passés ne troublent point ton âme. Il est impossible que ce qui est fait ne le soit pas.

XXXII

Sache commander à ta main et mettre un frein à ta colère. Trop souvent celui qui frappe devient meurtrier malgré lui.

XXXIII

L’émulation des hommes honnêtes est louable ; celle des méchants est funeste.

XXXIV

L’audace est pernicieuse dans les méchants ; elle est d’un grand secours à ceux qui veulent faire le bien.

XXXV

L’amour de la vertu est honnête ; l’amour charnel ne conduit qu’à la honte.

XXXVI

L’homme d’un caractère aimable et doux fait le bonheur de ses concitoyens.

XXXVII

N’envie pas le bonheur de tes égaux : ils ont des