Page:Poésies de Madame Deshoulières 1824.djvu/12

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poëte, ces comparaisons tirées des objets qui environnent les personnages mis sur la scène, placent l’idylle presque au niveau se de la comédie de caractère, vu les obstacles qu’ont à surmonter les nourrissons des Muses, qui veulent s’essayer dans un genre aussi pénible qu’il est négligé par les littérateurs modernes. À la renaissance des lettres, quelques auteurs français voulurent prendre la flûte champêtre : Racan, Segrais, s’acquirent quelque réputation ; et le suprême législateur du Parnasse français les cite comme méritant les applaudissements des hommes de lettres : il ne craint pas même de les placer à côté de Malherbe, et d’accorder aux chantres des bergers les mêmes honneurs qu’au poëte lyrique. La postérité n’a pas confirmé son jugement ; on lit encore avec plaisir Malherbe, mais l’on ne pense plus à Racan. Après ces tentatives infructueuses parut madame Des-