Page:Poésies de Schiller.djvu/125

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« Je vois se lever le dard mortel et étinceler l’œil du meurtrier. Ni d’un côté ni de l’autre, je ne puis échapper à mon effroi, je ne puis détourner mes regards ; il faut qu’en la contemplant, en la connaissant, j’aille accomplir ma destinée sur une terre étrangère. »

Sa voix résonne encore, quand tout à coup une rumeur confuse se fait entendre à la porte du temple. Le fils de Thétis est mort ; la Discorde agite ses vipères, tous les Dieux s’enfuient, et les nuages de la tempête planent sur Ilion.