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Page:Poésies de Schiller.djvu/182

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ADIEUX D’HECTOR.

ANDROMAQUE.

Hector veut-il donc à tout jamais s’éloigner de moi, veut-il s’en aller aux lieux où Achille d’une main inexorable offre à Patrocle un sacrifice terrible ? Qui donc enseignera désormais à ton fils à lancer le javelot, à honorer les Dieux, si tu tombes dans le sombre empire de Pluton ?


HECTOR.

Chère femme, arrête le cours de tes larmes. Mes désirs ardents m’entraînent sur le champ de bataille ; il faut que ce bras soutienne Pergame, il faut que je tombe, en combattant pour le sanctuaire des Dieux, et que, sauveur de la patrie, je descende sur les rives du Styx.


ANDROMAQUE.

Plus jamais je n’entendrai le son de tes armes : ta lance restera oisive dans ta demeure, et c’en est fait de la race héroïque de Priam : tu veux t’en aller là où nulle lumière n’apparaît, où le Cocyte gémit