Page:Poésies de Schiller.djvu/221

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pour un monde meilleur ! Là-haut, au sein des étoiles, un Dieu puissant vous récompensera.

On ne peut récompenser les Dieux. Il est beau de leur ressembler. Que le chagrin et la pauvreté se réjouissent avec les joyeux. Oublions la haine et la colère, pardonnons à notre ennemi, que nulle larme ne fatigue ses yeux, que nul remords ne le ronge.


CHŒUR.

Anéantissons le souvenir des offenses, que le monde entier soit réconcilié ! frères, au-dessus des étoiles, Dieu jugera comme nous aurons jugé !

Le plaisir pétille dans les verres. Les cannibales puisent la douceur dans les flots dorés de la vigne : le désespoir y puise du courage. Frères, levez-vous de vos siéges quand le verre rempli circulera : laissez l’écume de la boisson enivrante jaillir vers le ciel ; offrez ce verre au bon génie.


CHŒUR.

À celui que les astres célèbrent ! à celui que chante l’hymne du séraphin ! au bon génie qui habite au-dessus des étoiles !

Courage et fermeté dans les souffrances ! secours à l’innocent qui pleure ! Éternité des serments, vérité envers l’ami et l’ennemi, mâle fierté devant les trônes ; voilà, frères, ce qu’il faut, dussions-nous