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Page:Poésies de Th. Gautier qui ne figureront pas dans ses oeuvres.djvu/57

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Sur lui la France étend son aile ;
À son nouveau-né, pour berceau,
Délicatesse maternelle,
Paris a prêté son vaisseau.

Qu’un bonheur fidèle accompagne
L’enfant impérial qui dort,
Blanc comme les jasmins d’Espagne,
Blond comme les abeilles d’or !

Oh ! quel avenir magnifique
Pour cet enfant a préparé
Le Napoléon pacifique
Par le vœu du peuple sacré !

Jamais les discordes civiles
N’y feront, pour des plans confus,
Sur l’inégal pavé des villes
Des canons sonner les affûts.

Car la France, reine avouée
Parmi les peuples, a repris
Le nom de « France, la louée, »
Que lui donnaient les vieux écrits.

Futur César, quelles merveilles
Surprendront tes yeux éblouis,
Que cherchaient en vain dans leurs veilles
François, Henri quatre et Louis !

À ton premier regard le Louvre,
Profil toujours inachevé,